Foyer Hospitalité, maison de prière et d'accueil

La chrétienté et la prière

Junette Corris

 

 

 

            La Chrétienté et la Prière…

Jésus Christ en prière.  Par lui s'exprime à la fois l'oeuvre de Dieu pour nous et notre réponse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour le chrétien prier c’est vivre ainsi donc  il  Prie comme il respire.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Christ, Objet de recherche et d’ investigation pour le Chrétien puisqu’il est le chemin qui mène au père, à la vie eternelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Table des matières

 

Préface……………………………………………………………

 

 

 

Introduction……………………………………………

 

I-                  a) Qu’est ce que la chrétienté ? …………………………

     b) Qu’est ce que la vie chrétienne ?

 

 

II - La prière du peuple de Dieu………………………..

 

a)     l ‘Ancien Testament………………………

          b) Le  Nouveau Testament…………………………

 

III- Le double visage de la prière…………………………

          a) Communautaire………………………………..

          b) Personnelle…………………………………….

 

 IV-  Pour le chrétien prier c’est vivre…………………

 

a- La prière fait cheminer dans l’amour de Dieu….

b - Pédagogie de la prière………………

c- Quelques formes de prière………………………

d- Droit-on attendre une progression dans notre prière? ?

                e- Les obstacles sur le chemin de la Prière………... 

f- Prières et œuvres sont complémentaires………..

          

 

 

         V - Le Salut et la prière……………………….

a- La foi comme point de départ pour atteindre le    salut……………………………………………

b- La prière comme acte de foi………………….

     c- La foi, un état de vie…

d- Peut-on atteindre le salut sans la prière ? …….

e-« vivre d’amour »  signe de réussite de la vie ou chemin de Salut…

 

VI - La Prière et l’église……………………………….

a-      Le chrétien et l’église……………………………

b-     La prière de l’église…………………………….

c-  Doit-on toujours prier avec les formules ? …….

 

VII - Marie et la prière……………………………

             a- La prière de Marie……………………………

   b - A l’annonciation………………………………

   c - Avant la résurrection…………………………..

   d - Après Pâques………………………………….

   e - Aujourd’hui……………………………….

   f- Marie modèle pour tout Chrétien……………..

 

 VIII -La prière du chrétien à un Dieu unique et l'intercession des saints

            a-Qui sont les saints………………………………

            b-La communion des saints……………………….

            c-La prière adressée aux saints…

            d-doit-on prier pour une personne décédée ? « Messe des morts, pourquoi ? »

 

 

Conclusion……………………………………………

 

 

 

 

 

Préface

 

Une lecture de l’histoire du peuple de Dieu devenu chrétien avec le Christ peut nous aider aujourd’hui à voir plus claire et à grandir dans notre relation avec Dieu. Dans ce livre nous allons découvrir que la prière est le seul moyen qui peut nous faire entrer  vraiment dans cette relation ou communion d’amour avec Dieu.

De la prière de nos pères dans l’ancien testament à celle que le christ nous a enseignée dans le nouveau testament nous permettra de voir l’importance ou du moins l’avantage pour l’homme  devenu chrétien.  C’est ce qui lui fera aboutir à une progression spirituelle proprement dite dans la vie du peuple de Dieu.

Le nouveau testament avec le Christ et les apôtres  est le perfectionnement de l’ancien testament comme nous dit certains des évangélistes mais pas le rejet.

Et, cela concerne non seulement  la loi de Moise et les prophètes mais aussi bien que pour notre relation à Dieu c’est à dire notre façon de prier. La prière est vitale pour le chrétien. La foi est le moteur, le chauffeur qui conduira notre prière à sa destination et c’est elle aussi qui fera l’efficacité de notre prière. C’est notre foi qui donnera un sens à la prière que nous faisons sinon nous pouvons même dire que notre prière est vaine. La foi est lié a la prière.

Avec le christ la prière n’est plus l’affaire d’un peuple ou d’un clan mais de l’église c’est à dire de la trinité sainte, des saints du ciel et de la terre puisqu’il n’y a qu’un seul seigneur, qu’une seule foi, qu’un seul Dieu et père.

 Ainsi celui qui prie n’est jamais seul. Alors cette notion de peuple de Dieu ou église,  signifie l’ensemble de ceux de la terre, du ciel, du purgatoire…C’est ce qu’on appelle la communion des saints.

Depuis les premiers siècles de la chrétienté, les saints ont été pour d’innombrable chrétien des modèles d’inspiration, de joie, d’espoir et de consolation et cela surtout par leur vie de prière. Il y a certain qui dédié leur vie ainsi :(orar et labor) ma vie, prière et travail. C’est  un devoir  comme dit Paul…… C’est ainsi que le chrétien dans sa prière demande l’aide des saints puisqu’ils jouissent déjà du bonheur éternel.  D’où les dévotions  aux saints ou prières adressées aux saints, mais nous savons que toutes prières n’ont que pour destination Dieu le Père. Et nous savons aussi que le Christ est la fin dernière de toutes nos dévotions. Chaque saint est par leur propre manière  un reflet des vertus, des perfections de Jésus-Christ notre modèle. Chacun nous donne l’illustration d’une qualité particulière de notre seigneur et les conditions pour entrer dans le royaume de Dieu par exemple   Ste Thérèse, humble et simple comme un enfant, St. François d’assise, amour de Dieu pour les pauvres, St. François de sales, sa douceur, St. François Xavier …(cf. les béatitudes )

La prière chrétienne est une prière fait à Dieu au nom du Christ dans l’esprit et la communion de l’église.

 

 

 

 

 

 

 

Introduction

 

 La prière est considérée comme fait fondamental de toute religion. Elle manifeste l'essence exacte de toute religion. Cf. (Gerhard Ludwig Muller, revue catholique Juillet-Août) Elle ne peut considérer comme spécifiquement chrétien, elle déborde les frontières du christianisme. Bien avant le christianisme, le peuple Dieu faisait toute sorte de prière. Elle est l'expression profonde de l'humanité de l'homme, c'est simplement en étant enracinée dans la prière du Christ « initiateur du salut »He.2,10 que la prière du croyant peut mériter le nom de «  prière chrétienne ». La prière est en effet la reconnaissance de nos limites et de notre dépendance. : Nous venons de Dieu, nous sommes de Dieu  et nous retournons a Dieu .Nous ne pouvons donc que  nous abandonner a lui, notre créateur et Seigneur avec une pleine et totale confiance. Le  Pape Jean Paul II nous dit que la prière est avant un acte d’intelligence[1], un sentiment d’Humilité et de reconnaissance, une attitude de confiance et d’abandon a celui qui,  par amour, nous a donne la vie. la prière est  un dialogue mystérieux mais réel, avec Dieu un dialogue de confiance et d’amour. Pour le chrétien, la prière acquiert une particulière caractéristique qui en change complètement l’intime nature et la valeur.

 

  La prière évolue sans cesse tout au long de la vie. Elle enveloppe toutes les activités de notre vie par lesquelles, reconnaissant et acceptant, que nous sommes de Dieu, nous nous adressons à lui. Le chrétien est un disciple de Jésus ; il est celui qui croit vraiment que  Jésus est le verbe incarne, le fils de Dieu vivant venu parmi nous sur cette terre.

 Jésus, avant de faire quoi que ce soit, il a toujours prié son père. la vie de Jésus a été une continuelle prière, un acte continuelle d’adoration et d’amour du père, et puisque la plus haute expression de la prière est le sacrifice, le sommet de la prière de Jésus est le sacrifice de la croix, annonce par l’eucharistie dans la dernière scène et transmis a travers tous les sicles par la sainte messe.  Face à quelle que soit la situation joyeuse ou attristée, il prie.   C’est ainsi qu’a son tour le peuple chrétien doit agir, puisque le christ lui est le modèle parfait de toute vie chrétienne. Il est le maître du christianisme. Ainsi la prière prend des formes diverses selon les âges, les tournants de la vie. Elle Change continuellement puisque c’est un dialogue entre deux personnes vivantes.  L'oraison dominicale est forme pure et originelle de la prière chrétienne. La prière du chrétien est Jésus ; que chacun de ses prières part de Jésus ; que c’est lui qui prie en nous, avec nous, pour nous. Tous ceux qui croient en Dieu prie mais le chrétien prie en Jésus –christ : le christ est notre prière. La sainte messe est la prière suprême, parce que  Jésus y est réellement présent et qu’elle renouvelle le sacrifice de la croix. Cela ne veut pas dire pour autant que la prière personnelle du chrétien ait moins de valeur que la prière communautaire de l'église. D'ailleurs le croyant ne se tient jamais seul devant Dieu, sa prière est toujours adressée à Dieu par le Christ et ainsi accomplit dans la communion de l'église.

 

 

 

 

I-a)QU’est ce que la chrétienté ?

 

La  chrétienté est la nouvelle Alliance[2] du ciel et de la terre. Une alliance de Dieu et l’humanité scellée par le sang du christ. Mt 26,28 ; Mc 14,24 ; Luc 22,10 ; 1co 11,2ss. C’est l’accomplissement de la Bonne nouvelle, la lumière de l’Evangile jaillit sur nous les hommes, nos patries, nos familles etc.… L’instauration de cette nouvelle relation est marquée par le sacrifice du Christ qui s’est donné sur la croix.

Ainsi réalise la promesse divine en référence à Ex.24, 8

   Le sang du christ (Hé 9,12.14 ; 12,24), qualifie de sang de  la nouvelle Alliance Hé 10,29 et sang de l’éternelle alliance He13, 20, elle est simplement un  commencement de la vie éternelle. C’est l’ensemble des peuples de tous pays, de toutes catégories, de toutes races qui ont été baptisés dans la mort et la résurrection du Christ. C’est l’ensemble des peuples ou pays qui ont cru que Jésus est Seigneur, décidant de vivre selon son enseignement, croient qu’il est le chemin, la vérité, qui nous conduira aux [3]bonheurs éternels. Mt16, 25 ; Jn.4, 42 ; Jn.10, 9 Jésus christ est la porte par laquelle ils doivent entrer pour trouver le Salut voilà toute la certitude du chrétien…

C’est aussi un monde qui prend les moyens pour combattre les forces du mal, prêche la justice, la vérité la paix non la guerre comme Jésus l’a toujours voulu. C’est l’intelligence inventive en vue du progrès. L’esprit laborieux, le goût du bien nous dit Dom Gérard. Le chrétien se reconnaît pécheur et que Jésus est venu juste pour  lui. « …Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs (Mt9, 12ss). C’est la nation pécheresse, le peuple pécheur qui arrose les pieds du maître avec ses larmes de la prière et de pénitence. Ste Jeanne d’Arc nous dit que c’est surtout la royauté de Jésus Christ sur les âmes, les familles, les institutions etc.…

Il faut reconnaître, avec humilité et réalisme que nous sommes  de pauvres créature, aux idées confuses, tentes par le mal, faibles et fragiles, qui ont sans cesse besoin de force intérieure et de consolation que la prière seule est capable de nous les donner.

C’est la prière qui donne la force pour les grands idéaux, la force pour maintenir la foi, la charité, la pureté, la générosité. Elle donne le courage d sortir de l’indifférence et de la faute, si par malheur on a cède a la tentation et a la faiblesse. Elle donne la lumière pour voir et considérer dans la perspective salvifique de Dieu et de l’éternité les événements de sa propre vie

Et ceux de l’histoire elle –même. La prière est un devoir, mais elle est aussi une grande joie, parce qu’elle est un dialogue avec Dieu par l’entreprise de Jésus-Christ.

 

 

b)Qu’est que la vie chrétienne

 

La vie chrétienne est une marche, souvent douloureuse, passant par le Golgotha mais éclairée par les splendeurs de l’esprit qui débouche sur la gloire « après la croix c’est la gloire ». On peut bien  persécuter  le chrétien cependant  il doit lutter pour ne jamais permettre qu’on lui plaigne, comme Pilate a dit de Jésus : « Cet homme n’est coupable en rien». Laissez dire mais bien faire ce maxime pourrait bien être la devise de la vie chrétienne. Ils agissent de manière à ce qu’on voie en eux de vrais imitateurs, de vrais disciples de Jésus. Celui qui dit qu’il croit en Dieu doit marcher lui-même dans la voie que Jésus lui-même a marché (reference biblique). L’essentielle de la vie chrétienne est de faire la volonté de Dieu non pas plaire aux hommes. Dans les difficultés de tout genre de la vie , regarder Jésus et sa croix. Car nous appartenant à une race d’exilés et de voyageurs comme notre sauveur doué d’un prodigieux pouvoir d’intervention par sa toute puissance mais qui refuse, c’est sa religion de laisser détourner son regard des choses du ciel « ce que nous disons dans le credo : «  J’attends[4] la vie du monde à venir… »Que rien n’arrête notre course sur la route qui conduit à cette vie éternelle.

 

« Si tu veux être un star dans le ciel soit d’abord une petite étoile sur la terre. » Abbe Michel Suchet  dans une homélie du 32 e dimanche du temps ordinaire 11 novembre 2007.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 II- La prière du peuple de Dieu.

 

a)     … l’Ancien testament l

 

Dans l’ancien testament, L’Israélite[5] doit adresser sa prière au Dieu Unique, Yahvé, présent dans le sanctuaire, mais aussi en dehors du sanctuaire “J’ai bénis Yahvé qui s’est fait mon conseil, et même la nuit mon Cœur m’instruit. (Ps, I6, 7) ; “Où irai-je loin de ton esprit? Où fuirai-je loin de ta face? Si j’escalade les cieux, tu es là, qu’au shéol je me couche, te voici. Je prends les ailes de l’aurore, je me loge au plus loin de la mer, même là, ta main me conduit, ta droite me saisit. >> (139,7-I0); Proche est Yahvé tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité. >>(145,18). L’Israélite prie surtout en tant que membre du peuple élu[6]. Plus tard la prière fait aussi appel à Yahvé, créateur providence. Par crainte de profaner le nom divin (Ex20, 7) <<Tu ne prononce pas le nom de Yahvé ton dieu à faux.Car Yahvé ne laisse pas impuni celui qui prononce son nom a faux. >>on évitera déjà quelques siècles avant de J.C., de prononcer le nom de Yahvé et on le remplacera par le titre seigneur, plus tard on écartera toute désignation directe de Dieu pour employer des périphrases comme : le ciel, le seigneur, le saint, le très-haut, le nom, le lieu, la demeure, ou la présence, la puissance, la parole. On prie pour la délivrance, pour la rémission des péchés. (P.ex. PS 32 ; 51, 103, 130), pour l’union a Dieu (conçue principalement comme (la vision de la face de Dieu dans le sanctuaire)  ou pour une conduite moral plus conforme à la volonté de Dieu (Ps 25 ;43) ;mais la plus grande partie des prières qui nous sont connue ont un objets apparemment   profanes : Guérison , délivrance du danger, châtiment des ennemies en l’absence de doctrine bien développée sur le destin de L’homme après la mort, L’Israélite demande de mille manière la vie : santé, âge avance, bien-être postérité il désire de contempler le bonheur de son peuple et le culte opulent  de Yahvé dans les portes  de Sion. Donc cette vie n’est pas un bien Purement matérielle; elle comprend des biens spirituels de qualité: la participation à la louange de Yahvé, la paix de la nation et, par le fait même, la conservation de la religion. Mais dans certains psaume, une conception plus élevé se fait jour. (16, 73). Ainsi l’auteur du psaume. 73 trouve dans le sentiment intense et pur de l’amour divin la certitude du bonheur. L’At. Connaître également la prière de demande pour les autres: Le peuple prie pour le roi (Ps.20, 10) pour les pays ou ils est exilé (Jr.29, 7), pour ses frères dans la foi (1M12, 11) et pour les défunts (IIM12, 44). Pour ce qui est de la forme, la p., vue dans son objet solennel, tend toujours à être rythmé. De nombreuses prières nous sont transmises sous une forme poétique (psaumes) mais il existe beaucoup en prose. Parmi ces dernières, on peut distinguer trois types: le premier est la prière de demande, consiste a l’origine en une invocation a Yahvé, une demande ou un souhait (p. ex. juge.16, 28). La prière s’allonge quand on y ajoute l’énumération des faveurs accordées par Yahvé dans le passé IR3,6-9). Les prières de demande de l’époque postérieur (2Ch 20, 6-12); Jdt 9)

 

Les grands priants de l’ancien testament :

 

Abraham homme de prière

Abraham construit un autel partout ou il passe et il invoqua le nom de Yahvé. pour lui le monde entier est cathédrale ( un chêne , des pierres), le monde entier est temple de Dieu. Abraham rencontre Dieu sur sa route de nomade est a travers sa vie ordinaire et mouvante qu il rencontre Dieu. Cela suppose qu’ il est toujours dans un état de prière. Il ne s’agit pas tant d’acte de prière que d’un état de prière dans lequel qu’on peut rencontrer Dieu vraiment partout. la prière d’Abraham au long des jours et des chemins est une attention silencieuse. La route nomade est une route prise sur l’ordre de Dieu.«Abraham quitte ton pays…»Abraham a le cœur prêt car il a écouté et obéit Dieu. «et la il invoqua son son..(Gn13,4).la prière d’Abraham est tout entière dans cette invocation. Pas de mots Ce n,est pas une prière subjective qui demande ,supplie ou s’écrase devant ce Dieu si grand . D’avance fidele a Jésus, Abraham« ne multiplie pas les paroles» (Mt 6,7) ou les images. Il invoque le nom très haut, il reconnait Dieu comme Dieu, il se tient devant  lui. Il adore non sous la forme d’une idée :«toi qui n’est autre que Dieu».l’important en invoquant son nom est d’atteindre Dieu  dans le plus personnel de ce qu’il est .Avec Abraham nous constatons qu’il Il faut pas aller vite si nous voulons rencontrer Dieu. Il n,allait pas trop vite, il ne courait pas apres un train pour l’attraper avant que les portes se ferment. Il allait au pas de ses moutons ,de ses chameaux, de ses femmes. En fin Abraham intercède pour Sodome, il va faire un marchandage sacré avec Dieu. la prière a l’école d’Abraham est : rencontrer Dieu partout, un Dieu sans frontières, invoquer le nom de Dieu, entrer dans la promesse, accepter la nuit de la foi et l’obscurité, intercéder pour les hommes[7].

 

Jacob ou combattre avec Dieu

Jacob un tricheur,un rusé, un combinard, celui qui suplante son frere ainé. Il avolé la benediction du viel Isaac qui n’y voit plus claire. Il s’enrichira plus tard sur le dos de son beau-père Laban avec une histoire de brebis assez louche.vingt ans plus tard il doit se reconcilier avec Esau.Il faut aussi noter que Jacob est souvent roulé a son tour. Esau a juré d’avoir sa peau des que le vieux serait mort. Jacob est aussi roulé par son beau-père quand le matin de noce il s’est retrouvé avec Léa dans ses bras au lieu de Rachel.. il connaitre encore de rudes epreuves : la stérilité de Rachel d’abord, puis le déshonneur de Dina ,sa fille, la perte de Joseph ,son préféré, de Siméon, de Benjamin.toute la vie de Jacob est contenue entre deux rencontres de Dieu,comme prise entrew deux moment de de rencontre : le songe de Bethel et le combat de Yabbocq.vingt ans sepaere ces deux moments .les deux temps c’est le temps de l’epreuve et la nuit.Jacob est seul les deux fois.

La premiere rencontre c’est  ce songe mysterieux d’ un homme qui semble si peu digne d’etre l’homme de Dieu et qui va le devenir. Saint Paul dit :« Si Dieu est pour nous qui sera contre nous.»Jacob a vu Dieu dans son rêve qui lui adit :« Je suis Yahvé….Je suis avec toi et je te garderai partout ou tu iras.» Gn 28,13-15 Ainsi Jacob n’est plus seul. Dieu prend soin de lui, est avec lui, ne l’abandonne pas .L’invisible devient visible dans l’epreuve.ce songe de Jacob nous apprend que au sommet de l’épreuve Dieu est la. Avec Jacob il est indiqué une liaison mysterieuse , reelle entre le créateur et sa créature, c’est la grace.

La deuxième fois le Dieu va faire irruption mais cette fois non plus comme dans un songe mais dans un combat .jacob reste seul, un homme va lutter avec lui jusqu'à la montée de l’aurore. Et l’homme lui demande de le renvoyer ,et jacob est d’accord mais a condition qu’il lui benit. Jacob l’homme du combat ,il a lutté jusqu'à la montée de l’aurore malgré la nuit, la solitude ,inconnu pour obtenir la benediction de Dieu .voila ce que doit etre notre priere,un combat ou il faut tenir jusqu'à ce que Dieu nous donne sa benediction.notre priere doit etre incessant ( le mauvais juge et la veuve de la parabole nv testament )

 

Moise, de la prière d’adoration a l’intercession

 

Moise c’est l’homme a qui le contenu de la foi sera révélé par Dieu  lui-même . Abraham est arti sans chemin , a travers le désert , vers un pays dont Dieu indique seulement , jour apres jour, la direction.« le pays que je te montrerai»  A moise , Dieu donne les materiaux  pour construire la route , il lui donne la thora .Les quatres livres du pentateuque qui parlent de moise le montrent comme l’homme de prière, d’une prière qui se manifeste sous divers formes, mais qui est une incessante prière dans son cœur. Moise est le contemplatif lancé dans l’action et ce contemplatif c’est l’apôtre, le prophète. Moise est le prophète par excellence de l’ancien testament (Deut. 18,15 et 34,10)

Dans la prière il y a toujours une part d’Abraham : c’est toujours un départ dans l’inconnu, une confiance. Moise par sa vie nous enseigne plus spécialement trois comportements de l’homme en face de Dieu, trois formes et trois réalités de la prière. Mois c’est l’homme de l’adoration, l’homme de l’intercession et de l’action, l’homme de la louange. Moise est seul par-delà le désert, près de la montagne de l’Horeb, faisant paitre les troupeaux de son beau-père.il a fuit l’Egypte depuis de longs-jours Ex.2, 23. Il est en exil, un exil sans espoir, et Dieu va intervenir. L’ange de Yahvé lui apparut dans une flamme de feu, du milieu du buisson. le buisson était embrasé mais ne se consumait pas.et Moise  dit qu’il va faire un détour pour voir ce spectacle. Ex 3,2. Ainsi la vision inaugurale de moise commence par quelque chose d’étrange, d’étrange a la vie ordinaire. : Un dépaysement. L’approche de Dieu dans la prière, même dans la prière quotidienne, doit etre preceder d,un depaysement.comme Moise il faut donc faire un detour,il faut aller hors de la vie, si nous voulons entrer dans la priere.c’est ce detour qui nous permettera de repondre ou d,entendre la voix de Dieu ,et nous saurons repondre comme Moise  «Me voici». Jesus dira il faut t,enfermer dans ta chambre.Moise ale cœur prêt a repondre au premier appel de Dieu.«n’approchez pas….Ex3,5c’est a dire laisse tes poussières et tes impuretés dehors.

La prière doit être précéder d’un temps de décantation. A la prière qui est un don de Dieu il faut apporter un cœur limpide, et désagiter, pour cela il faut une certaine durée dans la prière. Le temps de se desagiter.Quand Jésus parlera de la prière il dira  simplement: persévérer» il n’a jamais dit que votre prière soit douce, paisible...mais uniquement persévérer. S’i l y a une continuité, la décantation se fait. Donc il faut se détourner pour se préparer à l’adoration. C’est Dieu lui-même qui nous l’enseigne on s’approche pas impunément de lui, ni n’importe comment. Dieu a révélé son nom a Moise. Ainsi prier c’est laisser le nom divin ouvrir notre intelligence et notre cœur au vrai sens des valeurs de la transcendance de dieu devant laquelle nous découvrons nos limites. Il faut que nous connaissons nos limites et que nous  les acceptons et en même temps impatient de les franchir. La prière est cet incessant mouvement du cœur.

Moise se met en route a travers le désert« avec le bâton de Dieu» a partir de ce moment  un dialogue constant se poursuit entre Yahvé et Moise. Tout au long de sa route  Au désert  il ne manque pas a la fois des merveilles et des difficultés et Moise ne va pas cesser de prier, d’implorer, d’insister même, et toute sa prière comme celle d’Abraham, s’appuiera sur la parole même de Dieu : «Tu m’avais pourtant dit…» Ex.3,12 La grandeur de Moise , c’est d’avoir un cœur qui aime son Seigneur plus que les dons qu’il a reçus de lui. C’est d’être par le cœur et non seulement par la mission reçue, le serviteur de Yahvé. Il a été demeure dans la maison de Dieu en qualité de serviteur fidele. Ex 24,15 comme le christ l’a été en qualité de fils, nous devons, d’abord par la prière, être a demeure dans la maison de Dieu en qualité de fils nous dit la lettre au hébreux, He.3,2-5. il faut une certaine durée dans la priere ,Moise ne cesse pas de prier,d,interceder tant que Dieu ne lui reponds pas.(Ex.24,15) ,(Deut.10,10),(Ex.33,7-11)   Moise, bien que fidele a Dieu  ne s’est jamais dissocié du peuple, bien au contraire. il a voulu prendre sur lui tous les murmures  et les manques de confiances envers Dieu de la multitude.car Moise , depuis sa rencontre avec Yahvé au buisson  ardent ,n’est plus seul en son moi, car il a reconnu Dieu comme le Dieu de ses peres.une soif de Dieu est née en Moise  et il sera perpétuellement a la recherche du visage de Dieu.la prière est cette accélération du désir de connaitre Dieu.par ce désir , l’Homme retrouve  la ressemblance de Dieu. Le voir, c’est lui devenir semblable : «nous serons semblables a lui parce que nous le verrons tel qu’il est»1Jn3,2 .la prière est la recherche amoureuse du visage de Dieu. Yahvé parlait a Moise face à face dans la nué obscure comme un homme avec son ami. La prière avec Moise c’est, écouter Dieu qui me parle face a face, comme un ami parle a son ami. Et si Dieu me parle ainsi, moi, je lui parlerai ainsi également.

La prière d’adoration et le dialogue nous conduisent a l’intercession. Ex.34,6-9 le «fais-moi voir ta gloire» de Moise se transforme en intercession.«Seigneur, pardonne, fais de nous ton héritage », l’adoration fait de lui le serviteur  de ses frères et de son Dieu. Moise est l’image de l’enfant aimé qui a confiance en son père et qui intercède pour ses frères. Ex.32,11-13, Ex32,32 ;

La vie de Moise au jour le jour est ressenti par lui comme une suite d’échecs. Moise sera affronté non pas simplement aux hommes, mais a la lourdeur humaine, et cela le conduira a la louange. La prière d’adoration donne  a l’homme le sens des vrais valeurs , mais l’intercession jaillit des profondeurs du monde pécheur. Ainsi ce mélange inextricable de ratage et d’adoration, du bon grain et d’ivraie, d’adoration et d’intercession pour le péché  qui conduit moise a la louange, a ce Te deum de la joie , de l’acclamation ,de la délivrance qui constellent sa vie.

C’est parce qu’a la fois il adore et qu’il est mélangé a al pleine pate humaine qu’il va entrer dans la louange de dieu, une louange qui est pétrie de toute sa vie : «Yahvé est ma force et mon chant, a lui je dois ma délivrance. Il est mon dieu  et je le glorifie, le dieu de mon père et je l’exalte.»Ex15,2. Cieux, prêtez l’oreille, et je parlerai….

La louange de Dieu jaillit de son intercession, et c’est toute l’histoire de ce peuple «génération de fourbe et tortueuse» et cependant toujours guidée, protégée, aimée par Dieu :est-ce la ce que vous rendez a Yahvé ?......Yahvé est seul pour le conduire.» Deut.32,1-12. Toute la vie de Moise éclate dans cette ultime certitude : il meurt quelques pas de la terre promise, mais il ne doute pas de la promesse de son Dieu ; il est sur que rien ne peut entamer la fidélité irréductible de Dieu et son incommensurable amour.

 

 

 

 

David, le miserere

Parmi ;les grands magnanimes de ce peuple d’Israel , David apparait. Il chante son Seigneur veut lui batir une maison ;il ne peut supporter d’habiter une maison de cede tandis que  l’Arche de Dieu habite sous la tente. Mais Dieu ne veut pas une temple batit de mains d’homme. C’est lui Dieu qui batira la maison et la de royauté de David et elles subsisteront a jamais.  Alors David rend graces ; «oui ,Seigneur ,c’est toi qui est Dieu , tes paroles sont vérité, et tu fais de belle promesse a ton serviteur »( 2 Sam. 7,28).Ce même David si comblé et si magnanime , ce jeune garçon qui avait affronté le géant Goliath, qui avait accepté de pardonner a Saul qui le persécutait , c’est lui ce David en qui va se creuser un abime de péché. Il fallait un homme très grand pour que le péché put être aussi abondant : les gens médiocres pèchent médiocrement. Moise prenait sur lui le péché de son peuple. David, c’est le sien même qu’il va avoir a porter, et seul. Dans un psaume attribué a David, il est dit que :« l’abime vers l’abime crie a al voix de tes cataractes ; et tous tes brisants et flots déferlent sur moi. »(Ps 42,8)

 David qui a un véritable amour de Dieu  et de la grandeur divine, a une conscience vive de sa condition d’homme, lui David tout roi qu’il est. A Nathan qui lui reproche sa faute, il avoue aussitôt :«J’ai péché devant le Seigneur» (2 Sam 12,13). Ainsi le psaume 51 est le cri d’un pécheur et d’un juste tout ensemble.david une fois reconnait son péché rentre dans la pénitence.« purifie-moi  de mon péché. Car je reconnis mes crimes , mon péché est toujours devant moi.» David a été adultere et son adultere l,a entrainé au meurtre, mais il aun sens profondement de Dieu pour pouvoir dire ason seigneur : «contre toi , contre toi seul j’ai péché, ce qui est mal a tes yeux je l’ai fait» (Ps. 51,3-6).Dans la miséricorde de Dieu ,David découvre sa misere d,homme, l’exteme opposé. Mais pleine d’esperence quand meme dans l,affirmation d’un autre psaume : «dans ta lumiere nous voyons la lumiere.»il crie a l’appel au renouvellement intérieur : «fais-moi vibrer d’allegresse et dejoie, qu’exulte les os que tu broyas.»(Ps51,10). David est sorti de son silence clos sur lui-meme , ce silence qui ne veut pas dire a haute voix sa faute : «mon silence usait mes os.» (ps 32,3).Quand je veux pas faire l’aveu de ma faute,ce silence qui use mes os ,devient louange merveilleuse des que je reviens a la fidelité :«pour toi mon Dieu le silence est louange.»(Ps 65,2).«detourne ta face de mes péché ,efface toutes mes abjections» David orienté vers l’action de grace« crée en moi un cœur pure, o mon Dieu».

Ce verbe créer, qui est  employé ici, est un verbeapliqué dans la bible a Dieu seul ; seul «dieu est sujet de ceverbe créer, jamais un homme.cela signifie que cette recreation  que demande David ne peut être une œuvre humaine, ni le fruit des sacrificess ne le resultat d, expiations :changer notre cœur est une œuvre qui releve du Dieu de la genese, le createur du ciel et de la terre, et lui seul.les sacrifices , o Dieu ?«un esprit brisé, un cœur brisé et broyé tu ne le meprise pas »(ps.51,11-19).David decouvre un chemin jusqu’alors inconnu et extraordinaire.c’est l’offrande interieure qui va tenir lieu d’expiation sacrificielle.

Voila l’heritage que David nous a laissé :au dela de nos fautes, le vrai sacrifice, c’est quand l’hommes’offre a Dieu tout entier , mais en ne lui apportant que sa misere et l’esperence en lui d’un total renouvellement : «crée en moi un cœur pur…»un esprit brisé un cœur brisé et broyé tu ne les meprises pas. Rien,aucune faute, si meurtriere soit elle , ne poura séparer de Dieu un cœur repentant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Prier avec les Psaumes

 Les Psaumes, chef-d’œuvre de la prière dans l’Ancien Testament.

Certes l'homme est à la recherche de Dieu mais sachez que c’est Dieu lui même le premier qui appelle l’homme à une relation vivante et personnelle avec lui, le seul vrai, le vivant.  Cette relation est la prière.  Cet appel s'est manifesté dès l'Ancien Testament. En particulier chez Abraham, Moïse, David, Élie et autres...  

 (Catéchisme de l’église

Les P

 Depuis David jusqu’à la venue du Messie, les saintes écritures contiennent des textes de prière qui témoignent de l’approfondissement de la prière, pour soi-même et pour les autres. Les psaumes ou “louanges” ont été peu à peu rassemblés en un recueil de cinq livres qui sont délimités par de courtes doxologies (ps.41,14;72,18;89,53;106,48).

Le premier 3-41et le second 51-72 sont attribués a David. Le psautier d’Asaph ( Ps 50 ; 73-83 ) et celui des coréites (Ps 42-49;84-85;87-88),celui des montées (ps120-134)et les psaumes alléluiatiques (ps105-107;111-118;138-145) et les autres psaumes 86,1001,103,108-110,138-145 sont attribués a David ,un psaume d’Etan  Ps 89,un de Moise 90.

 

  Les Psaumes, prière de l’assemblée.

 

 Les Psaumes nourrissent et expriment la prière du peuple de Dieu comme Assemblée, lors des grandes fêtes à Jérusalem et chaque sabbat dans les synagogues. Cette prière est inséparablement personnelle et communautaire; elle concerne ceux qui prient et tous les hommes; elle
monte de la Terre sainte et des communautés de la
Diaspora mais elle embrasse toute la création; elle rappelle les événements sauveurs du passé et s’étend jusqu’à la consommation de l’histoire; elle fait mémoire des promesses de Dieu déjà réalisées et elle attend le Messie qui les accomplira définitivement.

Priés et accomplis dans le Christ, les Psaumes demeurent essentiels à la prière de Son Église (cf. IGLH 100-109).

 Le Psautier est le livre la Parole de Dieu devient prière de l’homme. Dans les autres livres de l’Ancien Testament "les paroles proclament les œuvres" (de Dieu pour les hommes) "et font découvrir le mystère qui s’y trouve contenu" (DV 2). Dans le Psautier, les paroles du psalmiste expriment, en les chantant pour Dieu, Ses œuvres de salut. Le même Esprit inspire l’œuvre de Dieu et la réponse de l’homme. Le Christ unira l’une et l’autre. En Lui, les psaumes ne cessent de nous apprendre à prier.

     Les expressions multiformes de la prière des Psaumes prennent forme à la fois dans la liturgie du temple et dans le cœur de l’homme. Qu’il s’agisse d’hymne, de prière de détresse ou d’action de grâce, de supplication individuelle ou communautaire, de chant royal ou de pèlerinage, de méditation sapientielle, les psaumes sont le miroir des merveilles de Dieu dans l’histoire de son peuple et des situations humaines vécues par le psalmiste. Un psaume peut refléter un événement du passé, mais il est d’une sobriété telle qu’il peut être prié en vérité par les hommes de toute condition et de tout temps.

     Des traits constants traversent les Psaumes : la simplicité et la spontanéité de la prière, le désir de Dieu lui-même à travers et avec tout ce qui est bon dans sa création, la situation inconfortable du croyant qui, dans son amour de préférence pour le Seigneur, est en butte à une foule d’ennemis et de tentations, et, dans l’attente de ce que fera le Dieu fidèle, la certitude de son amour et la remise à sa volonté. La prière des psaumes est toujours portée par la louange et c’est pourquoi le titre de ce recueil convient bien à ce qu’il nous livre: " Les Louanges ". Recueilli pour le culte de l’Assemblée, il fait entendre l’appel à la prière et en chante la réponse: " Hallelou-Ya " ! (Alléluia), " Louez le Seigneur " !

 En bref, Les psaumes demeurent le top de la prière dans l’Ancien testament. Ils présente deux composantes inséparables: personnelle et communautaire. Ils s’étendent à toutes les dimensions de l’histoire, commémorant les promesses de Dieu déjà accomplies et espèrent la venue du Messie.

Priés et accomplis dans le Christ, les psaumes sont un élément essentiel et permanent de la prière du chrétien et de son église. Ils sont adaptés aux hommes de toute condition et de tout temps.

 

 

 

b) …Nouveau Testament.

 

Comme c’est dit, Jésus n’est pas venu pour changer ou rejeter l’Ancien  Testament (la loi) mais pour l’éclairé certains auteurs du nouveau testament l’affirment Jésus n’est pas venu abolir l’ancien testament mais la perfectionnée, il vient la donnée une interprétation  nouvelle… L’ancien testament a déjà connu la paternité divine, qu’il s’agisse d’Israël : « N’est pas lui ton père qui t’a procrée…( cantique de Moise Dt 32,6b) des Israélites méditation sur l’histoire d’Israël, Pourtant tu es notre père… (Is 63,16) ou des justes;), cette filiation divine est considérée comme un privilège découlant de l’élection d’Israël. Par contre dans le nouveau testament Jésus et les apôtres enseigne que Dieu est le père de tous les hommes, sans distinction entre juifs et non-juifs ou entre pécheurs et justes (Mt5,45 ;lc6,32-36 ;Actes 17, 28. Dans un sens plus complet Dieu est le père de tous ceux qui croient en Jésus, l’aiment et accomplissent sa volonté(Mt7,21-23 ;Lc6,46 ;Jn1,12 ;Ga3,26-28) parce qu’il leur donne son esprit ; Par cet esprit ils deviennent enfants et héritiers (Rm8,14-17 ;ga4,5s. le fondement de la prière du chrétien est la nouvelle relation de l’homme a Dieu établit par le Christ. Dieu est esprit, celui qui veut l’adorer doivent le faire en esprit et en vérité .. Les plus anciennes attestations araméennes de cette invocation (Abba) père se trouvent dans la prière chrétienne Mc 14,36 Dieu est le père des cieux et l’homme son enfant Dieu est le père des cieux et l’homme son enfant 1John 3,1 ;Rm 14-15.c’est grâce a Jésus que nous pouvons parler de cette relation filiale ( bondye se papa, nou se pitit li ).Jésus nous révèle le père Mt 11,25 ; 28-30. Jésus fait la volonté du père Mt26,39 ;Jn8,28-29 ; Jésus nous aime comme le père nous aime, le père a tout remis entre les mains de Jésus Jn13,3-5 ; Jn 10,29-30 ; Jésus prie le père pour que nous soyons unis au père par lui : Jn17,11 ; Jn17,24-26 Dans l’ancien testament on parle de créateur dans le nouveau un père(.cf père définition biblique. (Jn4,19-24)voilà une nouvelle manière de prier…..a copier

Jésus prie très souvent : il accomplit les prières ordinaires comme la benedition avant le repas ; il prie avant les actions et les décisions importantes (miracles, choix des apôtres).Il prie dans le silence de la nuit et en présence de ses disciples, dans la joie de l’esprit (Lc10,21) et dans les angoisses de la mort. La P. de Jésus a, par sa relation spéciale avec le père, un caractère absolument unique (Jn 11,41ss. A cette nouvelle nature ne peut corresponde que la confiance sans limite, le recours dans tous les besoins.c’est esprit de prière continuelle Jésus veut l’enseigner à chaque occasion à ses disciples. Il n’y a plus de place pour l’inquiétude ; le père sait ce dont ils ont besoin. Le père s’occupe de ses enfants Mt6,26-27 ;33. Le père prend soin de ceux qui souffrent Mt25,37-40 ; 2Corinthiens 1,3-4 ; Le père écoute nos prières Mt. 18,19-20 ; …..

 

Jesus, le grand priant du nouveau testament

 

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III -Le double visage de la Prière

 

 Dans le nouveau testament la prière du chrétien garde ce double visage qui existait déjà dans l’ancien testament :

«Yahvé sauve le roi, réponds-nous au jour de notre appel.»Ps 20,10 ; Jr 29,7 ; Quand a nous, nous ne cessons, en toutes occasions de faire

mémoire de vous aux fêtes et aux autres jours fériés, dans les sacrifices que nous offrons et dans nos prières  comme il est juste et convenable de se souvenir de ses frères. » IM 12,11 ; II M12

 

 

  a) D'une prière communautaire : « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière…. » (acte.1, 14) ;

« Ils se montaient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. »(Acte 2,42) ; « Lorsqu’on persécutaient les apôtres, d’un seul élan, ils élevèrent la voix vers Dieu » (Act4, 24) ;«  Et s’étant reconnu, il se rendit à la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc ou une assemblée assez nombreuse s’était réunie et priait. »(Act12, 12)

 

b) D’une prière privée : « Pour toi quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte et prie ton père qui est là dans le secret…Mt 6,6 ; « Aimez vos ennemies et priez pour vos persécuteurs. » (Mt.5, 44);Demandez et l’on vous donnera…7,7; « veillez et priez pour ne pas entrer en tentation… »26,41; « soyez sur vos gardes veillez, car vous ne savez quand se sera le moment… » Mc 13,33; « veillez et priez pour ne pas entrer en tentation : L’esprit est ardent mais la chair est faible » 14,38 ; « Bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous persécutent. » Lc. 6,28; « La moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux ; priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. »(10,2); « Prier pour ne pas entrer en tentation… »22,40-46 ; « Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai…. »Jn.14, 13ss; « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; Mais c’est moi qui vous ai choisi…et que tout ce que vous demanderez au père en mon nom il vous le donne. »15,16; « ce que vous demandez au père en mon nom il vous le donnera…. »16,23-26.

 

 L'ensemble de ces deux aspects constitue les modalités légitimes de la vie spirituelle. L'essentiel le chrétien quand il prie doit savoir qu'il est membre du corps du christ qui est l'Eglise. Il est aussi essentiel que la communauté ecclésiale prenne compte et porte dans sa prière les besoins réels des croyants. Ainsi la prière chrétienne jaillira du christ lui-même et lui sera rendu dans la communauté de l'église et des saints.

 

 

 

 

 

IV-      Pour le chrétien prier c’est vivre

 

    a)  La prière fait cheminer dans l'amour de Dieu.

Dieu est amour. Il nous a créés par amour, il nous a racheté par amour et nous destine à une union très étroite avec lui. Dieu Amour est présent dans notre âme, d’une présence surnaturelle, personnelle, objective. Il y en est activité constance d'amour, foyer répandant constamment sa chaleur, soleil ne cessant de diffuser sa lumière, fontaine toujours jaillissante. Pour aller a la rencontre de cet Amour qui est Dieu, nous avons la grâce sanctifiante, de même que Dieu, par conséquent amour comme Lui. Cette grâce qui nous fait ses enfants est une aptitude a l'union, a l'échange ou commerce avec Dieu a la pénétration réciproque. Dieu Amour, toujours en action nous sollicite et nous attend. Mais il est immuable: C’est notre amour qui doit aller vers Lui. l'orientation de cet amour vers Dieu, sa recherche amoureuse, la rencontre de notre amour avec Dieu-Amour, le commerce qui s'établit aussitôt: Voila ce qu'est l’oraison d'après sainte Thérèse. (Cf. Je veux voir Dieu, p.57-58)

Au-delà de la sensibilité, la prière est une rencontre de deux amours dans la foi, bien que de nuit--pour une infusion d'amour, dans le secret jusqu'a la sainteté. Le P. Marie-Eugene de l'enfant-Jésus le traduit ainsi pour signifier que la véritable oraison se fait essentiellement dans la grâce baptismale.

 La grande méthode d’oraison c’est qu’il n’y en a point.  L’oraison doit se faire par grâce et non par artifice.  (Ste Jeanne de Chantal) Le motif le plus fondamental de la prière consiste donc à reconnaître que, en tant que créatures de Dieu, nous lui appartenons entièrement et que, par conséquent, nous Lui devons tout notre être et notre avoir. C'est ce qui fait dire que la prière est un acte de religion. De cette reconnaissance découle une volonté prompte de suivre en toutes choses la volonté de Dieu. Cette volonté prompte saint Thomas la nomme  "dévotion". L'homme vraiment dévot, conscient de sa dépendance complète a l'égard de Dieu, Lui répond par une attitude d'attachement inconditionnel et dévoue sa vie entière a l'accomplissement de sa sainte volonté.  (Saint Thomas d'Aquin, somme théologique, Ilallae,q.82).Le rapport entre nous et Dieu est un rapport entre celui qui par lui-même n'est rien et n'a rien et celui qui par lui-même est tout et a donc tout à nous donner. (saint Jean de la croix)

 

 

"Je suis le chemin, la vérité et la vie"(Jean 14,6.)

Le Christ est chemin de la Prière que nous adressons a son père. C'est avec le bon Jésus, comme dirait sainte Thérèse, que tous doivent commencer, continuer et finir. (cf. saint Jean de la croix, Montée II,20)Quelle que soit l'étape ou Dieu le place, celui qui prie devra chercher le Christ et demeurer avec lui-même si, à certain moment, la figure du sauveur semble s'estomper. Quand l'âme aura retrouvé en plénitude le Bien-aimé en qui elle a été transformée ! Elle peut alors s'écrier en toute vérité: " Pour moi, vivre c'est le Christ"(Galates 2,20) .

 

 

 Une infusion d'amour dans le secret.....

Nos deux docteurs (sainte Thérèse et saint Jean de la croix)  nous disent comment aboutir à ce merveilleux enrichissement que Dieu procure à l'âme.

<Il instruit l'âme et lui parle sans paroles... Il grave au plus intime de l'âme ce qu'il veut lui faire connaître, et là il le lui présente sans image ni formes de paroles... en lui découvrant de grandes vérités ou de hauts mystères (sainte Thérèse, vie 27p.277.) D'une manière secrète et paisible, Dieu répand peu a peu dans l'âme une sagesse et une connaissance pleine d'amour... Les biens que cette communication silencieuse et cette contemplation impriment dans l'âme, sans qu'elle se sente alors, sont, je le répète, inestimable. Ce sont en effet des onctions très mystérieusement, par suite, très délicates de l 'Esprit- Saint ; Elles remplissent secrètement l'âme de richesses. Cette action divine, qui enrichit et purifie tout a la fois, <instruit l'âme et lui apprend la perfection de l'amour>. Connaissance qui conduit à l'amour, Amour qui assure la véritable connaissance par connaturalité. (cf. saint Jean de la croix) nuit obscure II 5, p.558.

Dans cette action les effets sont perçus différemment suivant les facultés qu'elles atteignent, et cela se fait essentiellement dans l'infusion d'amour:'' l'amour de Dieu est verser dans nos cœurs par l'esprit saint qui nous a été donné’’ (Romains 5,5.) Cet amour est comparable a du ''levain'' ( cf. Matthieu 13,33),a  un ferment divin capable de nous divinise déjà en cette vie jusqu'a l'union transformant. Lorsque l'âme est en cet état, elle ne peut produire des actes par elle-même; C’est l’esprit saint qui les tous ou qui la porte a les produire (saint Jean de la croix, vive flamme, str.1,p.915,cf p.919) C'est un des fruits les plus précieux et plus élevé de l'oraison. L'oraison est donc une prière de foi, qui réalise le contact, permet'' l'échange d’amour’’, divinateur quand l'esprit intervient... page105

Notons ces paroles de Bernadette Soubirous pour en finir : "Aimer toujours ce que Dieu veut... le vouloir toujours... le désirer toujours... le faire toujours...c'est le secret de la perfection, la clef du paradis, l'avant goût de la paix des saints...oui mon Dieu, oui...en tout et partout: oui!"

 

 

 

 

b) pédagogie de la prière

La pédagogie divine n’a pas changé : c’est toujours au désert que l’homme rencontre Dieu. Le desert , la nuit c’est la meme chose.c’est inevitable pour une rencontre avec Dieu. chez Abraham : «…une grande obscurité tombait sur lui»…(Gn 15,12)Saint Jean de Croix , dans le poeme de la Nuit obscure, ne nous dit pas autre chose de l’ame qui chante l’heureuse aventure qu’elle a connue de passer par l’obscure nuit de la foi, puis de l’obscure nuit a l’union avec son Bien-Aimé.

Beaucoup  d’enseignements du CEC concernent autant la prière personnelle que la prière communautaire (2586, 2655, 2664, 2704). "Le Seigneur conduit chacun par les chemins et de la manière qui lui plaisent. Chaque fidèle répond selon la détermination de son cœur et les expressions personnelles de sa prière" (2699). Ainsi les Psaumes peuvent-ils inspirer tout autant la liturgie que le cœur de l’homme (2588). "Il est important de pétrir par la prière la pate des humbles situations quotidiennes" (2660).

La prière ne va pas de soi. Il y faut un apprentissage[8] (2650). "On entre en prière comme on entre en liturgie: par la porte étroite de la foi[9]" (2656).Prier ce n’est pas entrer dans une chapelle, c’est entrer dans une promesse et s’y appuyer sur elle. Le Christ lui-même a appris la prière à ses Apôtres (2607 s.). En réponse à leur demande (Lc 11,1), il a confié cette "prière chrétienne fondamentale" qu’est le Notre Père (2759). Dans son ultime partie, le CEC présente le commentaire de chacune des demandes de la prière du Seigneur (2761-2865).

En definitive, la prière teste la vérité de la foi et de la vie du chrétien. Prière et vie chrétiennes sont indissociables (2745). "On prie comme on vit, parce qu’on vit comme on prie" (2725). La prière n’est rien d’autre que notre réponse à Dieu qui a soif que nous ayons soif de Lui." (2560)

 

    c) Quelques formes de prière.......

La prière n’a rien d’uniforme. Elle ne va pas à Dieu par un sens unique. Elle prend différentes voies qui lui donnent chacune une forme particulière. Ainsi le CEC distingue-t-il la prière de bénédiction et d’adoration qui se tourne vers le Seigneur pour "exalter" sa grandeur et ses dons (2626-2628), la prière de demande et d’intercession dans laquelle nous Le supplions pour nous-mêmes ou pour les autres… cf. dictionn. Prière) a ajouter (2629-2636), la prière d’action de grâces et de louange qui, simplement, se réjouit que "Dieu est Dieu" (2639) et qui exprime la reconnaissance pour ses dons (2637-2643). Le modèle en est la Vierge Marie dans le Magnificat (2619).

C’est dans la célébration de l’eucharistie que culminent toutes ces formes de la prière chrétienne (2643,1359-1361)

L’Eucharistie est donc le noyau de la prière.

Saint Paul nous dit"Priez toutes sortes de prière, avec l'assistance du saint-Esprit." Ephésiens 6,18 Jésus lui même nous a dit que l’esprit saint nous enseignera toutes choses(               ) , y compris la prière. Dans quel que soit la forme de prière nous devons toujours demander l’assistance du Saint-Esprit .

 

1-Prière née de l'harmonie entre croyants.    Ecoutez : "Je vous le déclare, si deux d'entre vous sur la terre. s'accordent pour demander quoi que ce soit dans la prière, mon Père... le leur donnera" (Matthieu 18.19). Si vous devez affronter un problème qui dépasse vos propres forces, recherchez le soutien d'un autre croyant, capable de prier à vos côtés, en totale harmonie avec vous, car Dieu respecte les prières de Ses enfants désireux de vivre en harmonie les uns avec les autres même si cela doit s'accompagner de quelques sacrifices. 2 La prière de requête.  Ayez confiance que Dieu pourvoira toujours à vos besoins. Jésus a dit : "Quand vous priez pour demander quelque chose, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera donné" (Marc 11.24). N'essayez pas d'impressionner Dieu : la longueur de vos prières, l'éloquence de votre voix, l'emphase de vos suppliques n'auront aucun effet sur Lui : par contre votre sincérité, votre confiance en Lui, et la certitude que vos demandes sont en harmonie avec Sa volonté, obtiendront davantage de résultats. Dans nos prières nous devons demander avant le s bien

  3 -La prière de reconnaissance.  Prenez garde à ce que la liste de vos requêtes ne devienne pas plus longue que celle de vos sujets de reconnaissance. Les gens égoïstes demandent beaucoup sans vraiment apprécier ce qu'ils reçoivent. Dieu ne vous accordera pas tout ce qu'Il a prévu de vous donner si vous ne Le remerciez même pas pour les bénédictions dont vous jouissez déjà. Vous obtiendrez beaucoup si vous présentez vos requêtes à Dieu, mais vous obtiendrez bien davantage si vous glorifiez et exaltez Son nom. Ecoutez : "... en toute circonstance demandez à Dieu dans la prière ce dont vous avez besoin et faites-le avec un cœur reconnaissant" (Philippiens 4.6.  La louange est la clef du succès de toute vie chrétienne porteuse de fruits. Si nous apprenons à Le remercier sans cesse pour Sa compassion envers nous, Son amour, Sa grâce, Sa bonté, Sa patience, alors nous saurons "prier sans cesse”comme nous l’a dit Jésus.

"Très tôt... alors qu'il faisait nuit noire, Il se leva... et se mit à prier." Marc 1.35  :

4- La prière d'intercession.  Ecoutez : "J'ai cherché quelqu'un... prêt à se tenir sur la brèche pour défendre le pays..." (Ezéchiel 22.30). Intercéder pour quelqu'un signifie se tenir sur la brèche à sa place. Si les relations entre Dieu et l'un de vos frères en Christ ont soudain été rompues par suite d'un péché non résolu, intercéder pour lui veut dire se tenir au centre du fossé ainsi creusé et prier en son nom devant Dieu. La "brèche" est cette distance entre Dieu et votre frère. 5- La prière de dépendance.  Ecoutez : "Déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis et Il prendra soin de vous" (1 Pierre 5.7). Tant que vous essayez de contrôler les circonstances de votre vie, vous demeurez une proie facile pour le stress et la peur. Mais le jour où vous abandonnez tout entre les mains de Dieu, vous cessez de vous faire du souci à propos de tout et de rien. 6- La prière de consécration. Sur la route qui le menait à Damas, Paul pria : "Seigneur, que veux-Tu que je fasse ?" (Actes 9.6 Texte reçu). Paul disait en fait : "Me voici, fais de ma vie ce que Tu veux en faire. J'espère que je serai heureux de Tes choix, mais quoiqu'il en soit, je T'obéirai. J'accomplirai Ta volonté, pas la mienne."  Cela ressemble à une signature apposée au bas d'un chèque en blanc. C'est décider, une fois pour toutes, de suivre Dieu où qu'Il aille, où qu'Il vous envoie, plutôt que d'essayer de Le convaincre de vous suivre et de bénir vos efforts.  Si vous Lui consacrez votre vie, Il saura accomplir en vous tous les changements nécessaires pour que vous soyez, un jour, à même d'accomplir ce qu'Il a prévu pour votre vie.( Bob Gass, top)

Chrétien.

7-Prière du cœur, Un chemin pour tout chrétien : Depuis les débuts de l'église, les chrétiens cherchent à en pratiquer l'invitation de Jésus à prier sans cesse. C’est l'origine de la prière du cœur.

L’exhortation du Christ à prier sans cesse (Lc 18, 1), reprise par saint Paul dans la première épître aux Thessalonique (5, 17), a interpellé beaucoup de chrétiens au cours des âges. La figure la plus familière aujourd’hui est celle du pèlerin russe qui a découvert, au hasard de ses rencontres, le secret de la prière continuelle. Mais, « ce pèlerin est une parabole » de toutes les générations qui ont cherché comment vivre continuellement en présence de Dieu et qui ont opté pour ce que les historiens de la spiritualité appellent la prière du cœur.

Le terme de prière du cœur est parlant par lui-même. Il fait comprendre à quel point la prière est un éveil du cœur, ce lieu le plus profond de l’être humain où le Christ habite. Par la prière sans cesse renouvelée, notre cœur est peu à peu pacifié par l’Esprit Saint qui nous est donné et qui nous rend présent à Dieu, quel que soit le moment et le lieu où l’on se trouve. C’est là une aventure. Cette aventure, nos prédécesseurs dans la foi l’ont vécue, aussi bien saint Grégoire de Nazianze

 (qui dit qu’« il faut se souvenir de Dieu plus qu’il ne faut respirer », Discours théologique I, 4) que les autres Cappadociens, les mystiques rhénans, saint Jean de la Croix…, qui ont connu ainsi une véritable amitié avec Dieu.

 

Parmi ces témoins, nous n’en retiendrons que quelques-uns : Origène, Jean Cassien et Diadoque de Photicé : le premier définissant, dans ses grandes lignes, la prière continuelle, le second précisant en quoi consiste la prière du cœur et le dernier en esquissant la théorie.

Dès le IIIe siècle, à Alexandrie, Origène explique que « La prière jaillit comme une flèche de l’âme de celui qui prie » et il précise : « Il prie sans cesse celui qui lie la prière à l’action et l’action à la prière : c’est la seule manière de prier sans cesse”. Ce qui revient à considérer toute la vie du saint comme une longue prière ininterrompue dont ce que nous appelons habituellement la prière n’est qu’une partie. Cette dernière doit se renouveler au moins trois fois par jour. » À travers ces quelques lignes, on comprend qu’Origène avait une intelligence profonde de la prière continuelle, qu’il ne dissociait, en aucun cas, prière et action, mais comme le souligneront plus tard les grands spirituels, il explique que l’une renvoie à l’autre. Et, pour matérialiser ce souvenir constant de Dieu, il propose trois moments de prière dans la journée, ce qu’on retrouvera, ensuite, avec des variantes, dans la tradition monastique, avec l’organisation de la journée en fonction des différents offices. Ces moments ne se substituent pas à la prière continuelle qui, dans le monachisme par exemple, se poursuit dans le travail, la méditation…, mais ils en constituent les temps forts. Pour Origène, il n’est pas question de voie monastique, étant donné qu’à son époque, le monachisme n’existe pas encore, il propose, plus largement, et c’est également le cas aujourd’hui, un chemin pour tout chrétien.

 

Ce chemin, Cassien l’a connu lors de son séjour auprès des Pères du désert d’Égypte et, de retour en Gaule au début du Ve siècle, il en transmet le secret : « Afin de vous tenir toujours dans la pensée de Dieu, écrit-il, vous devrez continuellement vous proposer cette formule de piété : “Mon Dieu, viens à mon aide ; hâte-toi, Seigneur, de me secourir” (Ps 69, 2). Ce n’est pas sans raison que ce court verset a été choisi particulièrement de tout le corps des Écritures. Il exprime tous les sentiments dont la nature humaine est susceptible ; il s’adapte heureusement à tous les états, et convient en toutes les sortes de tentations […]. C’est la voix de l’amour et de la charité ardente ; c’est le cri de l’âme. » Avant que ce verset ne soit choisi comme ouverture des différents offices de la journée, Cassien en fait ressortir l’importance, il le présente comme une sorte de résumé de l’attitude de l’être humain vers Dieu. En proposant de le répéter tout au long de la journée, Cassien invite à orienter constamment son cœur vers Dieu.

Il n’est pas le seul à préconiser cette attitude, largement répandue chez les Pères du désert. Certains de ses contemporains préfèrent choisir d’autres passages des psaumes ou un verset de l’Évangile, mais c’est toujours pour la même forme d’oraison jaculatoire qu’ils optent. La formule de la prière du cœur que l’on connaît aujourd’hui : « Seigneur Jésus Christ, (Fils du Dieu vivant), prends pitié de moi (pécheur) » est, d’ailleurs, la reprise d’un verset d’Évangile (Mc 10, 49) : celui où Bar Timée, l’aveugle de Jéricho demande au Christ de le guérir.

Dès le milieu du Ve siècle, Diadoque de Photicé a dégagé le sens de cette prière, en précisant que « tous ceux qui méditent sans cesse, dans la profondeur de leur cœur, le saint et glorieux nom de Jésus, ceux-là peuvent aussi voir enfin la lumière de leur propre intellect […] et aimer la bonté » du Christ. C’est en quelque sorte notre vie cachée dans le Christ que la prière du cœur exprime.

Les témoins en sont nombreux dans les premiers siècles et ce sont leurs écrits : tant ceux d’Antoine que de Macaire, d’Isaac de Ninive… qui ont été regroupés dans ce livre qu’on appelle la Philocalie des Pères neptiques, éditée, en 1782, par l’évêque de Corinthe Macaire et par saint Nicodème l’Hagiorite, issus de la tradition hésychaste qui remonte aux Pères du désert et se caractérise par l’oraison perpétuelle.

Un Pèlerinage intérieur:

Ce sont, en effet, les hésychasmes (qui étaient le plus souvent des moines et recherchaient la paix intérieure par la prière) qui ont donné à la prière du cœur toute son importance, en mettant l’accent sur les deux rythmes fondamentaux de la vie : la respiration et le cœur. Certains d’entre eux, tel saint Grégoire Palamas (le théologien de l’hésychasme), ont souligné la dimension corporelle de la prière du cœur, visant à harmoniser le souffle humain au souffle divin. Plus radicalement, les hésychastes ont fait ressortir que la prière du cœur est liée au mystère du nom de Dieu et plus précisément du Sauveur qui est le Christ. Comme Nicolas Cabasilas, ils ont également situé la prière du cœur dans une perspective sacramentelle, montrant qu’elle est prise de conscience de la grâce baptismale, rencontre personnelle avec le Christ, vie en Christ, « respiration de l’Esprit ».

L’un des plus éminents représentants de l’hésychasme à Byzance: saint Syméon le Nouveau Théologien a souligné que la prière du cœur concourt à la divinisation de l’être humain, à sa communion avec le Christ transfiguré. C’est là une constante des Pères et des spirituels que de dire à quel point celui qui prie sans cesse en devient lumineux. Comme l’expliquait saint Séraphin de Sarov à Motovilov: « Vous êtes devenu aussi lumineux que moi. Vous aussi vous êtes à présent dans la plenitude du Saint Esprit, autrement vous n’auriez pas pu me voir. » Reprenant le meilleur de la Philocalie, qui avait été traduite en russe, saint Séraphin de Sarov évoque cette expérience de l’Esprit Saint qui est, en quelques moments fugitifs, le sommet de la prière du cœur.

Mais, cette prière du cœur est-elle réservée à quelques privilégiés? En fait, non. Maxime le Confesseur et toute la tradition de l’Orient chrétien manifestent à quel point elle est offerte à tous ceux qui souhaitent « tenir leur esprit appliqué à Dieu dans une grande révérence et un grand amour, comptant sur Dieu dans toutes leurs actions et dans tout ce qui leur arrive. » À nous de nous engager dans ce pèlerinage vers le lieu du cœur. Cela en vaut la peine. Il en va de notre unification intérieure! ( par Marie-Anne Vannier )

 

 

La vraie prière n’est pas faite pour les oreilles humaines.

Jésus a dit "Mais toi quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est dans le lieu secret, et ton Père qui voit dans le secret te le rendra."(Mat 6.6)

Il a dit cela afin que vous ne soyez pas tenté de jouer un rôle. Dans la vraie prière, le Saint-Esprit ramènera à la surface les choses que vous aviez soigneusement cachées aux autres y compris à vous-même. Ce qui exige de votre part une confession des choses cachées. (2 Cor 4.2) C’est seulement après avoir fait cela que vous pouvez sortir de la présence de Dieu, lavé et prêt à faire sa volonté. Ecoutez ceci "Purifiez- vous, vous qui portez les vases de l’Eternel" (Esa 52.11). Rien n’alimente autant la prière réelle que la nécessité; ce qui nous pousse à crier "Seigneur, sans toi, je ne peux rien faire et tout ce que je pourrai accomplir sans toi n’aura aucune valeur"; c’est le lieu où l’on se met nu devant le créateur, sans artifice ni fantaisie.

Anne était là quand elle cria à l’Eternel de lui donner un enfant. Elle était si passionnée que Elie pensait qu’elle était ivre
(1 Samuel 1.13) Dieu entendit son cri et ce jour même Samuel fut conçu dans son cœur et bientôt en elle. Ne quittez pas le lieu secret avant de concevoir votre vision dans votre cœur, avant que le plan de Dieu pour votre vie ne commence à prendre forme en vous.

Et ne dictez pas vos ordres à Dieu pour lui indiquer quels moyens Il devra utiliser pour accomplir Ses promesses dans votre vie.
Soyez au bon endroit quand la réponse arrivera!
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Il  y a de chose pire que d’avoir une âme perverse c’est d’avoir une âme habituée.  On a vu des jeux incroyables de la grâce et les grâces incroyables, de la grâce pénétrer une mauvaise âme perverse et on a vu sauver ce qui paraissait perdu.  Mais on n’a pas vu mouiller ce qui était verni, on n’a pas vu traverser ce qui était imperméable, on a pas vu tremper ce qui était habitué. (Charles Péguy)En même temps que la prière est personnelle et intérieur elle doit être intense, fréquente et longue.

«Le dialogue intérieur dirige plus notre vie que le dialogue verbal.»Suzanne Lussier 

 

Dans le temps de ÉGLISE

Le jour de la Pentecôte, l’Esprit de la Promesse a été répandu sur les disciples, " assemblés en un même lieu " (Ac 2, 1), l’attendant " tous d’un même cœur, assidus à la prière " (Ac 1, 14). L’Esprit qui enseigne l’Église et lui rappelle tout ce que Jésus a dit (cf. Jn 14, 26), va aussi la former à la vie de prière. 2623

Dans la première communauté de Jerusalem, les croyants " se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières " (Ac 2, 42). La séquence est typique de la prière de l’Église: fondée sur la foi apostolique et authentifiée par la charité, elle est nourrie dans l’Eucharistie. 2624

Ces prières sont d’abord celles que les fidèles écoutent et lisent dans les Écritures, mais ils les actualisent, celles des Psaumes en particulier, à partir de leur accomplissement dans le Christ (cf. Lc 24, 27. 44). L’Esprit Saint, qui rappelle ainsi le Christ à son Église orante, la conduit aussi vers la Vérité tout entière et suscite des formulations nouvelles qui exprimeront l’insondable Mystère du Christ à l’œuvre dans la vie, les sacrements et la mission de son Église. Ces formulations se développeront dans les grandes traditions liturgiques et spirituelles. Les formes de la prière, telles que les révèlent les Écritures apostoliques canoniques, resteront normatives de la prière chrétienne. 2625

 

I- La bénédiction et l’adoration

 La bénédiction exprime le mouvement de fond de la prière chrétienne : elle est rencontre de Dieu et de l’homme ; en elle le Don de Dieu et l’accueil de l’homme s’appellent et s’unissent. La prière de bénédiction est la réponse de l’homme aux dons de Dieu : parce que Dieu bénit, le cœur de l’homme peut bénir en retour Celui qui est la source de toute bénédiction. 2626CEC

 Deux formes fondamentales expriment ce mouvement : tantôt, elle monte, portée dans l’Esprit Saint, par le Christ vers le Père (nous Le bénissons de nous avoir bénis ; cf. Ep 1, 3-14 ; 2 Co 1, 3-7. ; 1 P 1, 3-9.) ; tantôt, elle implore la grâce de l’Esprit Saint qui, par le Christ, descend d’auprès du Père (c’est lui qui nous bénit ; cf. 2 Co 13, 13 ; Rm 15, 5-6. 13 ; Ep 6, 23-24). 2627

L’adoration est la première attitude de l’homme qui se reconnaît créature devant son Créateur. Elle exalte la grandeur du Seigneur qui nous a fait (cf. Ps 95, 1-6) et la toute-puissance du Sauveur qui nous libère du mal. Elle est le prosternement de l’esprit devant le " Roi de gloire " (Ps 24, 9-10) et le silence respectueux face au Dieu " toujours plus grand " (S. Augustin, Psal. 62, 16). L’adoration du Dieu trois fois saint et souverainement aimable confond d’humilité et donne assurance à nos supplications. 2628

II. La prière de demande

Le vocabulaire de la supplication est riche en nuances dans le Nouveau Testament : demander, réclamer, appeler avec insistance, invoquer, clamer, crier, et même " lutter dans la prière " (cf. Rm 15, 30 ; Col 4, 12). Mais sa forme la plus habituelle, parce que la plus spontanée, est la demande : C’est par la prière de demande que nous traduisons la conscience de notre relation à Dieu : créatures, nous ne sommes ni notre origine, ni maître des adversités, ni notre fin ultime, mais aussi, pécheurs, nous savons, comme chrétiens, que nous nous détournons de notre Père. La demande est déjà un retour vers Lui. 2629

 

Le Nouveau Testament ne contient guère de prières de lamentation, fréquentes dans l’Ancien Testament. Désormais dans le Christ ressuscité la demande de l’Église est portée par l’espérance, même si nous sommes encore dans l’attente et que nous ayons chaque jour à nous convertir. C’est d’une autre profondeur que jaillit la demande chrétienne, celle que s. Paul appelle le gémissement : celui de la création " en travail d’enfantement " (Rm 8, 22), le nôtre aussi " dans l’attente de la rédemption de notre corps, car notre salut est objet d’espérance " (Rm 8, 23-24), enfin " les gémissements ineffables " de l’Esprit Saint lui-même qui " vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons que demander pour prier comme il faut " (Rm 8, 26). 2630

La demande du pardon est le premier mouvement de la prière de demande (cf. le publicain : " aie pitié du pécheur que je suis " : Lc 18, 13). Elle est le préalable d’une prière juste et pure. L’humilité confiante nous remet dans la lumière de la communion avec le Père et son Fils Jésus Christ, et les uns avec les autres (cf. 1 Jn 1, 7 - 2, 2) : alors " quoi que nous Lui demandions, nous le recevrons de Lui " (1 Jn 3, 22). La demande du pardon est le préalable de la liturgie eucharistique, comme de la prière personnelle. 2631

La demande chrétienne est centrée sur le désir et la recherche du Royaume qui vient, conformément à l’enseignement de Jésus (cf. Mt 6, 10. 33 ; Lc 11, 2. 13). Il y a une hiérarchie dans les demandes : d’abord le Royaume, ensuite ce qui est nécessaire pour l’accueillir et pour coopérer à sa venue. Cette coopération à la mission du Christ et de l’Esprit Saint, qui est maintenant celle de l’Église, est l’objet de la prière de la communauté apostolique (cf. Ac 6, 6 ; 13, 3). C’est la prière de Paul, l’Apôtre par excellence, qui nous révèle comment le souci divin de toutes les Églises doit animer la prière chrétienne (cf. Rm 10, 1 ; Ep 1, 16-23 ; Ph 1, 9-11 ; Col 1, 3-6 ; 4, 3-4. 12). Par la prière tout baptisé travaille à la Venue du Royaume. 2632

Quand on participe ainsi à l’amour sauveur de Dieu, on comprend que tout besoin puisse devenir objet de demande. Le Christ qui a tout assumé afin de tout racheter est glorifié par les demandes que nous offrons au Père en son Nom (cf. Jn 14, 13). C’est dans cette assurance que Jacques (cf. Jc 1, 5-8) et Paul nous exhortent à prier en toute occasion (cf. Ep 5, 20 ; Ph 4, 6-7 ; Col 3, 16-17 ; 1 Th 5, 17-18). 2633

III. La prière d’intercession

L’intercession est une prière de demande qui nous conforme de près à la prière de Jésus. C’est Lui l’unique Intercesseur auprès du Père en faveur de tous les hommes, des pécheurs en particulier (cf. Rm 8, 34 ; 1 Jn 2, 1 ; 1 Tm 2, 5-8). Il est " capable de sauver de façon définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur " (He 7, 25). L’Esprit Saint lui-même " intercède pour nous... et son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu " (Rm 8, 26-27). 2634

Intercéder, demander en faveur d’un autre, est, depuis Abraham, le propre d’un cœur accordé à la miséricorde de Dieu. Dans le temps de l’Église, l’intercession chrétienne participe à celle du Christ : elle est l’expression de la communion des saints. Dans l’intercession, celui qui prie ne " recherche pas ses propres intérêts, mais songe plutôt à ceux des autres " (Ph 2, 4), jusqu’à prier pour ceux qui lui font du mal (cf. Etienne priant pour ses bourreaux, comme Jésus : cf. Ac 7, 60 ; Lc 23, 28. 34). 2635

Les premières communautés chrétiennes ont vécu intensément cette forme de partage (cf. Ac 12, 5 ; 20, 36 ; 21, 5 ; 2 Co 9, 14). L’Apôtre Paul les fait participer ainsi à son ministère de l’Evangile (cf. Ep 6, 18-20 ; Col 4, 3-4 ; 1 Th 5, 25), mais il intercède aussi pour elles (cf. 2 Th 1, 11 ; Col 1, 3 ; Ph 1, 3-4). L’intercession des chrétiens ne connaît pas de frontières : " pour tous les hommes, pour les dépositaires de l’autorité " (1 Tm 2, 1), pour ceux qui persécutent (cf. Rm 12, 14), pour le salut de ceux qui repoussent l’Evangile (cf. Rm 10, 1). 2636

IV. La prière d’action de grâces

L’action de grâces caractérise la prière de l’Église qui, en célébrant l’Eucharistie, manifeste et devient davantage ce qu’elle est. En effet, dans l’œuvre du salut, le Christ libère la création du péché et de la mort pour la consacrer de nouveau et la faire retourner au Père, pour sa Gloire. L’action de grâces des membres du Corps participe à celle de leur Chef. 2637  

Comme dans la prière de demande, tout événement et tout besoin peuvent devenir offrande d’action de grâces. Les lettres de S. Paul commencent et se terminent souvent par une action de grâces, et le Seigneur Jésus y est toujours présent. " En toute condition, soyez dans l’action de grâces. C’est la volonté de Dieu sur vous dans le Christ Jésus " (1 Th 5, 18). " Soyez assidus à la prière ; qu’elle vous tienne vigilants dans l’action de grâces " (Col 4, 2). 2638

V. La prière de louange

La louange est la forme de prière qui reconnaît le plus immédiatement que Dieu est Dieu ! Elle le chante pour Lui-même, elle lui rend gloire, au-delà de ce qu’il fait, parce qu’IL EST. Elle participe à la béatitude des cœurs purs qui l’aiment dans la foi avant de le voir dans la Gloire. Par elle, l’Esprit se joint à notre esprit pour témoigner que nous sommes enfants de Dieu (cf. Rm 8, 16), il rend témoignage au Fils unique en qui nous sommes adoptés et par qui nous glorifions le Père. La louange intègre les autres formes de prière et les porte vers Celui qui en est la source et le terme: " le seul Dieu, le Père, de qui tout vient et pour qui nous sommes faits " (1 Co 8, 6). 2639

St. Luc mentionne souvent dans son Evangile l’émerveillement et la louange devant les merveilles du Christ, les souligne aussi pour les actions de l’Esprit Saint que sont les Actes des Apôtres: la communauté de Jérusalem (cf. Ac 2, 47), l’impotent guéri par Pierre et Jean (cf. Ac 3, 9), la foule qui en glorifie Dieu (cf. Ac 4, 21), et les païens de Pisidie qui " tout joyeux, glorifient la Parole du Seigneur " (Ac 13, 48). 2640

" Récitez entre vous des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur " (Ep 5, 19 ; Col 3, 16). Comme les écrivains inspirés du Nouveau Testament, les premières communautés chrétiennes relisent le livre des Psaumes en y chantant le Mystère du Christ. Dans la nouveauté de l’Esprit, elles composent aussi des hymnes et des cantiques à partir de l’Evénement inouï que Dieu a accompli en son Fils : son Incarnation, sa Mort victorieuse de la mort, sa Résurrection et son Ascension à sa droite (cf. Ph 2, 6-11 ; Col 1, 15-20 ; Ep 5, 14 ; 1 Tm 3, 16 ; 6, 15-16 ; 2 Tm 2, 11-13). C’est de cette " merveille " de toute l’Economie du salut que monte la doxologie, la louange de Dieu (cf. Ep 1, 3-14 ; Rm 16, 25-27 ; Ep 3, 20-21 ; Jude 24-25). 2641

La Révélation " de ce qui doit arriver bientôt ", l’Apocalypse, est portée par les cantiques de la Liturgie céleste (cf. Ap 4, 8-11 ; 5, 9-14 ; 7, 10-12) mais aussi par l’intercession des " témoins " (martyrs : Ap 6, 10). Les prophètes et les saints, tous ceux qui furent égorgés sur la terre pour le témoignage de Jésus (cf. Ap 18, 24), la foule immense de ceux qui, venus de la grande tribulation, nous ont précédés dans le Royaume, chantent la louange de gloire de Celui qui siège sur le Trône et de l’Agneau (cf. Ap 19, 1-8). En communion avec eux, l’Église de la terre chante aussi ces cantiques, dans la foi et l’épreuve. La foi, dans la demande et l’intercession, espère contre toute espérance et rend grâce au " Père des lumières de qui descend tout don excellent " (Jc 1, 17). La foi est ainsi une pure louange. 2642

L’Eucharistie contient et exprime toutes les formes de prière : elle est " l’offrande pure " de tout le Corps du Christ " à la gloire de son Nom " (cf. Ml 1, 11) ; elle est, selon les traditions d’Orient et d’Occident, " le sacrifice de louange ". 2643

L’Esprit Saint qui enseigne l’Église et lui rappelle tout ce que Jésus a dit, l’éduque aussi à la vie de prière, en suscitant des expressions qui se renouvellent au sein de formes permanentes : bénédiction, demande, intercession, action de grâce et louange. 2644

C’est parce que Dieu le bénit que le cœur de l’homme peut bénir en retour Celui qui est la source de toute bénédiction. 2645

La prière de demande a pour objet le pardon, la recherche du Royaume ainsi que tout vrai besoin. 2646

La prière d’intercession consiste en une demande en faveur d’un autre. Elle ne connaît pas de frontière et s’étend jusqu’aux ennemis. 2647

Toute joie et toute peine, tout événement et tout besoin peuvent être la matière de l’action de grâce qui, participant à celle du Christ, doit emplir toute la vie : " En toute condition, soyez dans l’action de grâce " (1 Th 5, 18). 2648

La prière de louange, toute désintéressée, se porte vers Dieu ; elle le chante pour Lui, elle Lui rend gloire, au-delà de ce qu’il fait, parce qu’Il EST. 2649

 

d) doit on attendre une progression dans notre prière?

     La prière nous appelle à nous depasser, c’est une appelle  a la confiance.

Une necesite, la prière: prière la vie Chrétienne “ prier sans cesse” comme une relation d’amour.

   Vivre avec le Seigneur chaque jour, l’aimer

L‘embrasser poser les autres de maniere naturelle. 

Pas un seul jour qui soit paiens

 

Progres ? oui progres dans   l’amour.

Il ne faut pas mesurer le progress, il faut pas chercher a le mesurer par exemple si on a franchit une etape de la vie mystique ou on sens d’aventage la presence du seigneur. Qualite essentielle passer du temps avec le seigneur comme on passé du temps avec des amis .

Phrase de la parole de dieu nous imbibe, nous penetre en….

En commencant par le notre pere … le dire souvent , car cela nous fait entrer dans le ministere que jesus nous alaisse.

 

 

e) Les obstacles sur le chemin de la prière.

      Prier n’est pas toujours facile même ceux qui ont choisi de consacrer toute leur vie à la prière.  La montagne est rude, le chemin escapé, certains jours on perd pied et on se décourage, c’est une grace qu’il surtout demander toujours dans nos prière,la grace de demeurer dans la prière en dépit de tout …..  « Il s’en alla dans la montagne et il passa la nuit à prier.( Lc.6,12) Demeurer ou durer dans la prière peut être le plus difficile.  C’est grâce à cette fidélité qui peu à peu sculpte dans nos vies, notre visage d’éternité.  Alors malgré le doute, les faux pas les paresses les infidélités le cœur est plein de joie, car le Seigneur est là en nous.  Lorsqu’on est trop fatigué, la douleur la souffrance morale ou physique viennent paralyser l’élan vers Dieu la prière est difficile, sinon impossible.  Assez souvent il y a encore d’autres obstacles  qui viennent se dresser sur la route de ceux qui prient : négligences les soucis les préoccupations, distractions. «  Quand vous priez ne rabâchez pas comme font les païens (Mt 6,7) Devant les difficultés de toute sorte rencontrées sur nos routes, nous pouvons nous poser cette question :  Et si la prière était finalement l’affaire de Dieu, une initiative de Dieu qui vient à notre rencontre ?

 

La prière comme un combat

 La prière est un don de la grâce et une réponse décidée de notre part.(CEC 2725) Elle suppose toujours un effort. Les grands priants de l’Ancienne Alliance (Abraham, Jacob, Moise…) avant le Christ, comme la Mère de Dieu et les saints avec Lui nous l’apprennent: la prière est un combat. Contre qui? Contre nous-mêmes et contre les ruses du Tentateur qui fait tout pour détourner l’homme de la prière, de l’union à son Dieu. On prie comme on vit, parce qu’on vit comme on prie. Si l’on ne veut pas habituellement agir selon l’Esprit du Christ, on ne peut pas non plus habituellement prier en son Nom. Le " combat spirituel " de la vie nouvelle du chrétien est inséparable du combat de la prière.

Un combat de la foi

Deja dans l’ancien testament la priere d’abraham et de Jacob est presenté comme un combat de la foi, dans la confiance en la fidélité de Dieu
et dans la certitude de la victoire promise à la persévérance.
Dès que Dieu l’appelle,
Abraham part "comme le lui avait dit le Seigneur" (Gn 12, 4) : son cœur est tout "soumis à la Parole", il obéit.   L’écoute du cœur qui se décide selon Dieu est essentielle à la prière, les paroles lui sont relatives. Mais la prière d’Abraham s’exprime d’abord par des actes : homme de silence, il construit, à chaque étape un autel au Seigneur

 

Plus tard seulement apparaît sa première prière en paroles : une plainte voilée qui rappelle à Dieu ses promesses qui ne semblent pas se réaliser (cf. Gn 15, 2-3). Dès le début apparaît ainsi l’un des aspects du drame de la prière : l’épreuve de la  foi en la fidélité de Dieu.

Ultime purification de sa foi, il est demandé au "dépositaire des promesses" (He 11, 17) de sacrifier le fils que Dieu lui a donné. Sa foi ne faiblit pas : "C’est Dieu qui pourvoira à l’agneau pour l’holocauste" (Gn 22, , "car Dieu, pensait-il, est capable même de ressusciter les morts" (He 11, 19).

Les caractéristiques de toute prière et de tout combat : la patience, la persévérance, la constance dans l’épreuve de la durée  PPC c’est le chemin de l’espérance qui ne déçoit pas. (Rm 5,5)

La prière du peuple de Dieu va s’épanouir à l’ombre de la Demeure de Dieu, l’arche d’Alliance et plus tard le Temple. Ce sont d’abord les guides du peuple  – les pasteurs et les prophètes – qui lui apprendront à prier. Samuel enfant a dû apprendre de sa mère Anne comment "se tenir devant le Seigneur" (cf. 1 S 1, 9-18) et, du prêtre Eli, comment écouter Sa Parole : "Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute" (1 S 3, 9-10). Plus tard, lui aussi connaîtra le  prix et le poids de l’intercession : "Pour ma part, que je me garde de pécher contre le Seigneur en cessant de prier pour vous et de vous enseigner le bon et droit chemin" (1 S 12, 23).

     David est par excellence le roi "selon le cœur de Dieu", le pasteur qui prie pour son peuple et en son nom, celui dont la soumission à la volonté de Dieu, la louange et le repentir seront le modèle de la prière du peuple.

     Oint de Dieu, sa prière est adhésion fidèle à la Promesse divine (cf. 2 S 7, 18-29), confiance aimante et joyeuse en Celui qui est le seul Roi et Seigneur.

 

Dans les Psaumes David, inspiré par l’Esprit saint, est le premier prophète de la prière juive et chrétienne. La prière du Christ, véritable Messie et fils de David, révèlera et accomplira le sens de cette prière      Le Temple de Jérusalem, la maison de prière que David voulait construire, sera l’œuvre de son fils, Salomon. La prière de la Dédicace du Temple (cf. 1 R8, 10-61) s’appuie sur la Promesse de Dieu et son Alliance, la présence agissante de son Nom parmi son Peuple et le rappel des hauts faits de l’Exode.

     Le roi élève alors les mains vers le ciel et supplie le Seigneur pour lui, pour tout le peuple, pour les générations à venir, pour le pardon de leurs péchés et leurs besoins de chaque jour, afin que toutes les nations sachent qu’il est le seul Dieu et que le cœur de son peuple soit tout entier à Lui

(L La prière du peuple de Dieu s’épanouit à l’ombre de la Demeure de Dieu, l’arche d’alliance et le Temple,
sous us la conduite des pasteurs, le roi Da) a revoir

I.Les objections à la prière

2726 Dans le combat de la prière, nous avons à faire face, en nous-mêmes et autour de nous, à des conceptions erronées de la prière. Certaines y voient une simple opération psychologique, d’autres un effort de concentration pour arriver au vide mental. Telles la codifient dans des attitudes et des paroles rituelles. Dans l’inconscient de beaucoup de chrétiens, prier est une occupation incompatible avec tout ce qu’ils ont à faire : ils n’ont pas le temps. Ceux qui cherchent Dieu par la prière se découragent vite parce qu’ils ignorent que la prière vient aussi de l’Esprit Saint et non pas d’eux seuls.

2727 Nous avons aussi à faire face à des mentalités de " ce monde-ci " ; elles nous pénètrent si nous ne sommes pas vigilants, par exemple : le vrai serait seulement ce qui est vérifié par la raison et la science (or prier est un mystère qui déborde notre conscience et notre inconscient) ; les valeurs de production et de rendement (la prière, improductive, est donc inutile) ; le sensualisme et le confort, critères du vrai, du bien et du beau (or la prière, " amour de la Beauté " [philocalie], est éprise de la Gloire du Dieu vivant et vrai) ; en réaction contre l’activisme, voici la prière présentée comme fuite du monde (or la prière chrétienne n’est pas une sortie de l’histoire ni un divorce avec la vie).

2728 Enfin, notre combat doit faire face à ce que nous ressentons comme nos échecs dans la prière : découragement devant nos sécheresses, tristesse de ne pas tout donner au Seigneur, car nous avons " de grands biens " (cf. Mc 10, 22), déception de ne pas être exaucés selon notre volonté propre, blessure de notre orgueil qui se durcit sur notre indignité de pécheur, allergie à la gratuité de la prière, etc. La conclusion est toujours la même : à quoi bon prier ? Pour vaincre ces obstacles, il faut combattre pour l’humilié, la confiance et la persévérance.

 

II. L’humble vigilance du cœur

Face aux difficultés de la prière

 

 La difficulté habituelle de notre prière est la distraction[10]. Elle peut porter sur les mots et leur sens, dans la prière vocale ; elle peut porter, plus profondément, sur Celui que nous prions, dans la prière vocale (liturgique ou personnelle), dans la méditation et dans l’oraison. Partir à la chasse des distractions serait tomber dans leurs pièges, alors qu’il suffit de revenir à notre cœur : une distraction nous révèle ce à quoi nous sommes attachés et cette prise de conscience humble devant le Seigneur doit réveiller notre amour de préférence pour lui, en lui offrant résolument notre cœur pour qu’il le purifie. Là se situe le combat, le choix du Maître à servir (cf. Mt 6, 21. 24).

2730 Positivement, le combat contre notre moi possessif et dominateur est la vigilance[11], la sobriété du cœur. Quand Jésus insiste sur la vigilance, elle est toujours relative à Lui, à sa Venue, au dernier jour et chaque jour: " aujourd’hui ". L’Epoux vient au milieu de la nuit; la lumière qui ne doit pas s’éteindre est celle de la foi: " De toi mon cœur a dit: ‘Cherche sa Face’ " (Ps 27, .

 

2731 Une autre difficulté, spécialement pour ceux qui veulent sincèrement prier, est la sécheresse[12]. Elle fait partie de l’oraison où le cœur est sevré, sans goût pour les pensées, souvenirs et sentiments, même spirituels. C’est le moment de la foi pure qui se tient fidèlement avec Jésus dans l’agonie et au tombeau. " Le grain de blé, s’il meurt, porte beaucoup de fruit " (Jn 12, 24). Si la sécheresse est due au manque de racine, parce que la Parole est tombée sur du roc, le combat relève de la conversion (cf. Lc 8, 6. 13).

Les tentations dans la prière

2732 La tentation la plus courante, la plus cachée, est notre manque de foi[13]. Elle s’exprime moins par une incrédulité déclarée que par une préférence de fait. Quand nous commençons à prier, mille travaux ou soucis, estimés urgents, se présentent comme prioritaires ; de nouveau, c’est le moment de la vérité du cœur et de son amour de préférence. Tantôt nous nous tournons vers le Seigneur comme le dernier recours : mais y croit-on vraiment ? Tantôt nous prenons le Seigneur comme allié, mais le cœur est encore dans la présomption. Dans tous les cas, notre manque de foi révèle que nous ne sommes pas encore dans la disposition du cœur humble : " Hors de moi, vous ne pouvez rien faire " (Jn 15, 5).

2733 Une autre tentation, à laquelle la présomption ouvre la porte, est l’acédie[14]. Les Pères spirituels entendent par là une forme de dépression due au relâchement de l’ascèse, à la baisse de la vigilance, à la négligence du cœur. " L’esprit est ardent, mais la chair est faible " (Mt 26, 41). Plus on tombe de haut, plus on se fait mal. Le découragement, douloureux, est l’envers de la présomption. Qui est humble ne s’étonne pas de sa misère, elle le porte à plus de confiance, à tenir ferme dans la constance

"Vous n'avez pas ce que vous voulez , parce que vous ne savez pas le demander à Dieu. " Jacques 4,2   Quand nos prières demeurent sans réponse, nous voulons savoir pourquoi Dieu ne nous a pas exaucés. Le rendre responsable de Son refus est plus facile que de nous regarder dans la glace pour reconnaître que nous sommes responsables de Son silence.  Examinons pendant quelques jours certains obstacles qui entravent l’exaucement de nos prières :  1- Le manque de prières régulières.  Soyez honnête envers vous-même : ne vous est-il pas arrivé trop souvent de penser à un sujet de prière, d’affirmer que vous n’y manquerez pas, d’y penser encore de temps à autres, pour finalement oublier d’en parler à votre Père ! Pourquoi Dieu ne vous a-t-Il pas exaucé ? Tout simplement parce que vous ne le Lui avez pas encore demandé ! Certains chrétiens semblent vivre leur vie selon les principes suivants : pourquoi prier quand on peut se faire du souci ? Pourquoi prier quand on peut s’éreinter à obtenir telle ou telle chose par ses propres moyens ? Pourquoi prier quand on peut vivre sans ça ? Mais comprenez ceci une fois pour toutes : quand vous travaillez, c’est vous qui travaillez, quand vous priez, c’est Dieu qui travaille ! 

2- Des péchés non confessés.  Ecoutez : “Ce sont vos torts qui dressent une barrière entre vous et votre Dieu” (Esaïe 59.2). Dieu tient à ce que vous demeuriez intègre, que vous exprimiez de la bonté et de l’amour à ceux qui vous entourent, et que vous Lui donniez la première place dans votre vie. Ecoutez encore : “Qu’est-ce que le Seigneur exige de vous ? De respecter le droit des autres, d’aimer agir avec bonté et de suivre humblement le chemin que le Seigneur vous indique” (Michée 6.8). Ce ne sont pas des suggestions, mais bien des ordres. Si vous les enfreignez, ne vous attendez pas à ce que le Seigneur exauce vos prières.  Vous perdez votre temps : la seule prière qu’Il écoutera est celle de la confession de vos péchés. Recherchez d’abord Son pardon. Il vous écoutera ensuite, lorsque vous viendrez épancher le trop plein de votre coeur devant le trône de Sa grâce ! BobGas

“... Va d’abord faire la paix avec ton frère, puis reviens...” Matthieu 5.24  3- Un conflit non résolu. 

Ecoutez ces paroles : “Si tu présentes ton offrande à l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande... Va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande” (Matthieu 5.23-25).  Et celles-ci : “Maris, montrez de la sagesse dans vos relations avec vos femmes. Traitez-les avec respect... Agissez ainsi afin que rien n’entrave vos prières” (1 Pierre 3.7). Nous oublions souvent combien Dieu aime voir des relations profondes, harmonieuses et sincères s’établir entre Ses enfants. Il est disposé à nous aider à les établir et à les maintenir envers et contre tout. A quoi bon s’approcher de Lui par la prière, si nous nous querellons sans cesse ?  Jean a écrit : “Celui qui prétend vivre dans la lumière tout en haïssant son frère se trouve encore dans l’obscurité” (1 Jean 2.9). Dieu n’écoutera vos prières que si vous sortez de votre coin sombre pour régler le différend qui vous sépare de votre frère et rétablir d’harmonieuses relations avec lui.  Il n’est pas toujours possible de repartir à zéro.  Paul a d’ailleurs écrit : “S’il est possible, et dans la mesure où cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes” (Romains 12.18). Parfois votre frère préfère entretenir le feu qui couve entre vous plutôt que d’accepter vos excuses.  Dans ce cas examinez soigneusement les intentions cachées de votre propre coeur : avez-vous sincèrement cherché à régler le conflit ? Souhaitez-vous vraiment rétablir de bonnes relations avec lui où préférez-vous laisser les choses s’envenimer ? Si vos efforts sont sincères et loyaux, Dieu ne laissera pas un conflit sans issue vous empêcher de Lui adresser vos prières, mais si vos efforts ont été timides et sans grande profondeur, alors repartez à zéro et, cette fois, faites de vrais efforts ! BobGass 

“Vous ne recevez pas parce que vos intentions sont mauvaises.” Jacques 4.3  4- Notre égoïsme

Si nous examinons nos prières, nous nous rendons vite compte de leur niveau réel. Nous confondons si facilement nos désirs et nos bbesoins, nos droits et nos bénédictions, notre confort quotidien et notre ressemblance à la personne du Christ. Grandir en maturité spirituelle est impossible sans épreuves et difficultés. Demander à Dieu qu’Il nous accorde une vie tranquille et sans problème est une perte de temps : Dieu n’exauce pas ce genre de prière car, s’Il le faisait, nous mordrions bien vite la poussière. 5- Notre manque de compassion !  Les Israélites se demandèrent un jour pourquoi Dieu ne répondait plus à leurs prières.  Voici Sa réponse : “Libérez les hommes injustement enchaînés...Rendez-leur la liberté. Supprimez tout ce qui les tient esclaves... Partagez votre pain avec les affamés... Ouvrez vos maisons aux pauvres et aux déracinés. Fournissez des vêtements à ceux qui n’en ont pas. Ne vous détournez pas de vos frères qui ont besoin de votre aide... Alors, dès que vous l’appellerez, le Seigneur vous répondra” (Esaïe 58.6-9).  Dieu s’est engagé à soutenir ceux qui veulent Lui ressembler et vous savez qu’Il est compatissant par nature. Il tient à ce que nous développions en nous un coeur plein de compassion pour les autres.  J’ai vu un dessin humoristique représentant des milliers de personnes alignées en file indienne jusqu’au bout de l’horizon. Chaque personne pensait exactement  la même chose : “Que puis-je faire tout seul ?” Une seule personne ne peut changer le monde, mais chacune peut faire quelque chose pour améliorer un peu la vie de ceux qui l’entourent.  Il y a mille façons d’exprimer de la compassion à ceux qui sont dans le besoin.  Votre église a peut-être déjà un programme d’aide sociale auquel vous pourriez participer. Peut-être disposez-vous déjà de talents spécifiques qui vous permettraient de vous engager avec succès dans la lutte contre l’un de ces maux : l’alcoolisme, la drogue, la pauvreté, la prostitution, la maltraitance des enfants ou des femmes, le suicide, etc.  Soutenez ceux qui souffrent et Dieu saura écouter vos prières ! BobGass

 

 

f) Prière et oeuvre sont complementaires.

L’action de prier est egalement destinee a nous ouvrir a Dieu et a notre prochain, non seulement en paroles mais en actes.c’est pourquoi la spirituallité chretienne , suivant Jesus lui meme, associe la priere au jeune et a l’aumone. Une vie faite d’oubli de soi et de charité est un signe de conversion a Dieu dans la maniere de penser , vers cette voie d’amour.en nous humiliant nou meme par la penitence , nous nous ouvrons a Dieu. En pratiquant la charité, bien au dela des demandes de la justice nous nous ouvrons a notre prochain. Saint Jean chrysologue rend temoignage acette tradition en disant : <<priere,jeune et misericorde.. se donnent mutuellement vie[15].c’est comme si que c’est la priere qui frappe a une porte ,le jeune demandeet la misericorde recoit. Car le jeune est l’ame de lapriere et la misericordeest la vie du jeune .. le jeune ne fait pas germer s’il n’est pas arrosé par la misericorde.

Quand vous priez dites : Père que ton non soit sanctifié. (Lc. 11,2)  On ne peut la séparer de la charité fraternelle et le combat pour la justice.  «  Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit ne saurait aimer Dieu qu’il ne voit pas » (Jn4,20. C'est a travers la charité fraternelle que l'action aimante de Dieu peut passer dans le monde.(Madeleine Delbrêl, synode du diocèse de perigueux et Sarlat 24 Mars 1996). Se livrer a l'amour de Dieu c'est incarner pour ainsi dire Dieu, c'est le mettre la ou l'on est: dans sa famille,dans son groupe,sa ville,son pays,l'Eglise.Pour le chrétien,il n'y a pas moyen d'aimer Dieu sans aimer l'humanité,pas moyen d'aimer l'humanité sans aimer tous les hommes, pas moyen d'aimer tous les hommes sans aimer les hommes qu'il connait, d'un amour concret,d'un amour actif. Quand vous êtes debout pour prier pardonnez si vous aviez quelque chose contre quelqu’un Mc.11,25 . Être bien avec son milieu ambiant crée une disposition à être bien partout, aussi bien dans le travail que dans la prière.  La rencontre amicale, fraternelle peut ouvrir un autre chemin vers la prière.  Aussi aucune rencontre n’est indifférente  dans notre manière de vivre notre relation à Dieu.  Tout cela se retrouve  dans la prière.

Les ideaux    

 Le chretien est appelle a vivre la charite fraternelle, l’ agir fondé sur l’interet personnel n’est pas l’amour.la peur et la culpabilite engendré par les idéaux nous maintiennet dans un etat d,immaturite qui nous empeche de penser qu’a l’unique souci personnel. l,amour a besoin de liberté et la liberté est impossible si nous sommes mus par la peur.dans ce domaine l,eglise  chretienne a le devoir d,aider les gens de se liberer dans ses mobiles paralysants. «  2cor 3,17.. la ou est l’esprit du Seigneur….. »les ideaux sont a la fois dengereux et insidieux. Chaque iéal devient une raison suplementaire de pretendre que nous progressons sur le chemin du ciel alorsque  dans notre agir c’est le diable en personne  qui agit… on ne peut servir deux maitres a la fois …les idéaux nous empechent de voir en toute verité. Bien de fois dans l’histoire de l’humanité les chrétiens ont fait la guerre  a leurs voisins au nom de Dieu, ou avec la’approbation supposé de Dieu. Pour ainsi dire les gens qui vont en guerre ont meme leur aumonier, pour leur donner la benediction de Dieu avant chaque attaque c,est incroyable  2000 an du chritianisme. Jesus n’a nul part preche la guerre .faite du bien a ceux qui vous faite du mal …. Priez pour ce qui vous persecute …si on te donne un coup sur la joue droit donne le gauche…. Ce n,est que la paix qu,il a toujours preche , Jesus….

 

 En définitive, la prière teste la vérité de la foi et de la vie du chrétien. "A quoi cela sert -il mes frères,si quelqu'un dit qu'il a la foi,mais qu'il n'est pas d'oeuvres? .....................a copier     ( Jacques 2,14-26) .  Prière et vie chrétiennes sont indissociables (2745). "On prie comme on vit, parce qu’on vit comme on prie" (2725). La prière n’est rien d’autre que notre réponse à Dieu qui a soif que nous ayons soif de Lui." (2560) cette soif,est une soif d'amour.

"Ce sont des oeuvres que le Seigneur veut de nous".Marie et Mathe doivent etre une.(sainte Therese d'Avila) c,est pas juste que notre priere soit si differente de notre facon d’agir , Le Christ a ete si categorite  je pense pas qu’il peut  y avoir demi mesure ou du moins chretien a moitié , soit on est “Chrétien” “ou chrétin” . il ne suffit pas de dire Seigneur ….. pour heritier le royaume des cieux nous dit Jesus ……(voir Jean vanier sur l ‘eucharistie……nous celebrons l’eucharistie pour mieux aller rencontre l’autre …le pauvre.)

 

 

  V-    La prière et le salut

Tout dépend de Dieu , parce qu’il est le la source première et unique de toute chose, même dans le domaine de l a liberte humaine. Et tout depend de l’homme en ce qu’il choisit librement la position qu’il veut , par rapport a l’action de Dieu.en un mot Dieu est  cause est l’homme  condition.pour que l’action de Dieu se developpe de maniere favorable pour nous sur le plan de nos interets , nous devons nous metrre en etat, en circuit- pour employer le langage mecanique moderne- pour faciliter ,pour rendre possible l’intervention misericordieuse de Dieu. Ce soin, cet effort pour nous metrre en etat d’etre favorises par l’action de Dieu en nous ,s’appelle la priere[16].la priere fait partie du systeme general de nos rapports avec Dieu et l’economie essentielle de notre salut.Elle est la cause qui dipose sa misericorde envers nous :<< demandez et il vous sera donnez, cherchez……..parce que quiconque demande reçoit,  qui cherche trouve et a qui frappe il sera ouvert.>>

 

a)    Le salut  est un don de Dieu mais  exige certaine condition comme  :La foi, l’agir ,l’amour, liberation

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1e)   La foi comme point de départ pour atteindre le salut

 Dieu est le sauveur par excellence de son peuple opprimé,et ecrase par le peche.c’est lui qui apporte le salut a son peuple.face aux difficulte d’Israel il est tout d’abord question de croire fermement en l’intervention de yahve si l’on veut subsister. Le spaume 89 nous montre le conflit entre la foi d’Israel et la promesse indefectible de Yahvé.

  Dieu nous sauve indépendamment de nos mérites en Jésus crucifié. Nous sommes invités à accepter le salut comme un don.  Cette ouverture à l’agir définitif de Dieu en Jésus Christ  caractérise la foi  chrétienne. « Ayant donc reçu cette justification de la foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ,lui qui nous a donne acces par la foi a cette grace en laquelle nous sommes établis et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de dieu. »Rm5,1ss   La Foi au Christ est la voie nouvelle de salut inaugurée par Dieu en Jésus et offerte à tous les hommes dans la proclamation de l’évangile, voie opposée à celle de la loi. Saint Paul oppose loi et foi comme deux régimes deux façons de vivre qui appartiennent à deux ions différents.  Cette foi au Christ qui est la nouvelle voie de salut est caractérisée comme :

 2ère) Une réponse à un agir Divin qui précède, qui à l’initiative.  Dans ce cas, l’acte eschatologique de  Dieu qui justifie l’homme pécheurs précède un comportement conséquent de l’homme.

         

          En effet l’agir de Dieu qui justifie l’homme crée un rapport nouveau de communion avec Dieu qui transforme en profondeur l’être humain : celui-ci devient fils de Dieu, nouvelle créature et ceci est salut et sainteté.  L’effort de l’homme n’est pas pour cela annulé, mais il suit.  

 

 

3ème)    Cette foi est par nature : accueil, écoute, ouverture, mort à soi.  Cette structure dispose cette personne à l’amour agapè.

 

4ème)     Une libération : le croyant est libéré de la loi (comme système de vie devant Dieu) il est libéré pour pouvoir se dédier  totalement  au service du prochain ; libéré pour aimer davantage et mieux.

 

Le salut est un don mais aussi exigence puisqu il exige l’obéissance.  La foi ne consiste pas une acceptation passive de la justification mais comporte en même temps la décision de vouloir croire en elle.     Pour Paul, foi devient synonyme d’obéissance (Rm1,5 ;10,16ss).  Le croyant participe donc activement  à l’œuvre de Dieu en lui, selon le style de la foi, comme ouverture et accueil dont Marie est le modèle type.

 

 

b)    La prière comme acte de foi

 

La foi est liée a la prière :

 

1ère)  La façon dont nous prions explique l’état de notre foi.  Si nous prions si peu si mal c’est que nous manquons de foi ou cette foi n’est pas suffisamment enraciné dans notre vie. Ainsi nous pouvons rencontrer pas mal d’obstacles sur le chemin de la prière tels ; la peur de perdre notre temps, de n’être pas écouté de parler tout seul.  Il nous arrive de douter de la puissance du seigneur, de son amour, de sa justice et de sa miséricorde.  Bref nous tombons dans un manque de foi radicale.   Quand nous prions, nous devons croire et espérer, même par le temps de sécheresse. « Même les nuits  les plus privées d’étoiles peuvent annoncer l’aube de quelque grand achèvement.( Martin Luther King) .Dans l'échange d'amour entre Dieu et celui qui prie suppose qu'il il ait un contact, ce contact Jesus l'identifie a la foi .Dans la guérison  de l'hemorroisse,Jesus interprete le geste de la femme qui l'a touché « qui m'a touché?»-comme une demarche de foi: «…ta foi t'a sauvée»(cf Marc 5,25-34).Il y a donc identification entre le contact et l'acte theologal de foi.Prendre  contact avec Dieu,le toucher par la foi,c'est le terme de l'activité humaine dans l'oraison, qu'on peut appeler pour ce motif ''prière de foi" . Quand on est "en Dieu" dit saint Jean de la Croix,par la foi on ne peut aller plus loin; la prière est parfaite dans sa part humaine. Il suffit de s'y maintenir en prolongeant l'acte de foi.Dieu lui meme intervient par les "dons du saint esprit" pour maintenir la foi en son objet.  La vraie foi solide qui plait a Dieun’est pas l’effet de la raison mais de la priere. Aussi pour croitre dans la foi il faut beaucoup priere.« La foi conduit ala priere et cette priere obtient l’ogmentation de la foi » saint Augustin

 Ce qui compte dans ce contact vivant avec Dieu, c'est l'union par la foi. Puisque la foi atteint Dieu et que Dieu , semble a un feu consumant, est toujours en activité pour se donner , chaque acte de foi vive ,c'est- a-dire accompagné de charité,met en contact avec ce foyer ,en d'autre termes assure a l'ame une augmentation de la grace ,participation a la nature divine .Quelles que soient donc les circonstancesqui accompagnent cet acte de foi--secheresse ou enthousiasme, joie ou souffrance--il ateint la realité divine ;et meme si je n'experimete rien de ce contact en mes facultés ,je sais qu'il aexisté et qu'il a été efficace.J'ai puisé en Dieu a la mesure de ma foi,dans une mesure plus abondante meme peut-etre si la miséricorde divine est intervenue pour combler mes déficiences et se donner en considérant non mes mérites ,mes seulement ma misère.Ainsi l'oraison "ne sera pas autre chose que la foi aimante qui cherche Dieu, et peut etre considerer comme une succession d'actes de foi[17] .un pretre au pelerin russe nous dit qu : Ne pas aimer Dieuvient de l’insuffisance de la foi, et la cause de cette inssuffisance est la négligence a etudier  et a méditer la parole de Dieu, et l’indifference aux lumieres de l’ame[18].

 

2ème)  Il faut être vrai pour prier

 

         Lorsqu’on s’adresse à Dieu, il faut être vrai ce qui ne veut pas dire parfait.  Certains arrivent même à dire : vaut mieux ne pas prier pendant un temps que de prier avec un cœur « double ».Quand nous prions nous  devons y mettre tout notre cœur.Nous devons toujours demander au seigneur de nous donner l’esprit saint pour nous apprendre a prier parce que si souvent nous prions des levres et notre cœur est loin de Dieu.  La source première des obstacles rencontrer sur le chemin de la Prière est le péché, car tout péché est un refus de Dieu.  Ainsi il est inévitable que nous rencontrerions des difficultés.   Pour citer les paroles de  Saint François de Sales : «  tourner vers Dieu la pointe de votre cœur.  Que notre âme soit triste, joyeuse, en clarté, en ténèbres, en tentations, en repos, en dégoût, en sécheresse, en tendreté que le soleil la brûle ou que la rosée la rafraîchisse, qu’a jamais la pointe de notre cœur, notre esprit, notre volonté supérieure qui est notre boussole, regarde incessamment et tende perpétuellement à l’amour de Dieu »   Nous devons savoir que nous sommes responsables des obstacles que nous rencontrons sur le chemin de la prière.  Dieu est toujours prêt à nous accueillir mais il ne nous demande qu’une chose « notre cœur ».

 

Quand vous êtes debout pour prier pardonner  si vous avez quelque chose contre quelqu’un. Mc.11, 25   Saint Césaire nous dit  «  Ce n’est que dans les régions lointaines  qu’on trouve ce que le Seigneur demande de nous : c’est à l’intérieur de notre cœur qu’il nous envoie ».

 Si nous adressons notre prière à Dieu en tout humilité, si nous nous reconnaissons petits, pauvres et pécheurs  nous pouvons être sure que Dieu entend notre prière. Selon St Jean Chrysostome «  même si ta conscience est chargée du fardeau de millions de  péches, pour peu que tu sois convaincu d’être le dernier des hommes, tu pourras t’adresser à Dieu en toute assurance. »

        Il est important d'etre bien persuadé de cette verité que , "seule" la foi permet le contact avec Dieu. En effet la foi a ce privilege de penetrer dans la vie intime de Dieu,dans les profondeurs du Dieu-Amour .

 

c)   La foi, un état de vie…

 

 La foi est le fondement, le moteur, le mobile de toute vie chrétienne. Elle  est une vie, plus précisément un état de vie, rythmé par la foi en Jésus-Christ, et cela dans les beaux comme les mauvais jours. Elle doit être authentique, vivante. C’est l’agir qui est le terrain d’illustration et d’expérimentation de la foi. Cela ne signifie pas que celui qui croit en Jésus-Christ ne peut plus pécher, tomber dans les vices. Non. Parce qu’il est un être de chair, il n’est pas exempté de pécher. Mais ce n’est pas n’importe quel pécheur. Quand il tombe, par faiblesse humaine, il doit s’ouvrir à l’amour miséricordieux de Dieu, se repentir, à travers le sacrement de la réconciliation. Et Dieu pardonne. Le Christ n’a-t-il pas dit à la femme adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus» (Jn 8, 11).

 La lumière de la foi doit éclairer nos ténèbres, consoler nos cœurs dans le Christ Jésus. Celui qui croit en Dieu peut avoir des difficultés, en toute circonstance il doit toujours rendre grâce a Dieu . Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peu imaginer, gardera son cœur et son intelligence dans le Christ Jésus. (Cf. Ph. 4)

 

Il existe,  des hommes et des femmes d’une grande foi et qui témoignent de Jésus-Christ avec convictions. D’autres,  vivent en intimité avec le Christ dans la discrétion et l’humilité. Mais aujourd'hui la majorité d’entre nous a besoin de prouver, concrètement, sa foi en Jésus-Christ, en franchissant le cap d’une chrétienté à la mode et du pharisaïsme, cela peut amener à dire avec les mots  du prophète Isaïe. « Ce peuple honore le Seigneur des lèvres, son cœur est loin de lui (cf. Is 29,13).

La prière du chrétien doit être un acte de foi et la foi comme étant un état de vie, la vie de prière ne doit pas être en contradiction avec la vie de tous les jours, non.  Aujourd’hui  l’Occident est  aux prises avec la sécularisation, la déchristianisation et l’incroyance. Les églises sont vides lors de messes dominicales. Les mœurs sont en crise au sein de l’église, Les antivaleurs abondent. La foi sans les œuvres est morte  nous dit Paul cf. (Jacques 2) si nous avons la charité sans  l’amour veine est  notre foi.L’essentiel de notre vie chrétienne consiste, à vivre d’amour et de foi.Dieu a voulu que nous soyons sauvés dès le commencement par l’Esprit qui sanctifie et la foi en la vérité. L’essentiel est bien d’aimer en effet, sinon on n’est rien, en puisant par la foi à la source de l’amour jailli de la prière, sinon on ne peut rien faire.

 Définitivement : Seule compte la foi s’exerçant dans la charité (1 Co 13, 1-8; Jn 15, 5; Ga 5, 6).

 

 

 

d) Peut on atteindre le Salut sans la prière ou  sans être chrétien

 

     Lorsque nous lisons l’Evangile, nous constatons que Dieu promet la vie éternelle auprès de lui dans la joie, à tout homme de bonne volonté1 .   Et il arrive que l’on accueille réellement Jésus sans le connaître.  Ce sont les paroles de Jésus lui-même lorsqu’il parle du jugement dernier : (Mt 25,31-45)  donc tout homme droit qui essaie de faire le bien et qui donne son cœur à la misère des autres, c’est Jésus fils De Dieu qu’il accueille, et il est sauvé     Dieu accueille alors dans son royaume «  le paradis »  tous les hommes : les croyants : les croyants des autres religions et les athées de bonne foi.   Car le Dieu des chrétiens aime aussi tous les hommes même ceux qui ne le connaissent pas et veut leur bonheur (salut).  Il ne réserve pas son salut à ceux qui l’ont reconnu explicitement mais à tous les hommes qui a aimé en vérité et qui a pratiqué la charité.  Qu’il soit athée, bouddhiste ou animiste etc.

 

Alors est qu’il est inutile de se faire baptiser ? Inutile de prier ? Non bien sûr Celui qui peut connaître l’Evangile et comprendre  qui est Jésus ne doit rien négliger pour l’accueillir, croire et se faire baptiser au nom du père et du fils et du Saint Esprit.(Mt28) car celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. Celui qui ne croira pas sera condamné.  Par le baptême nous entrons  dans la communauté de tous ceux qui ont choisi et choisiront le christ : l’Eglise  S’il est vrai que personne ne peut se sauver lui-même, il est vrai que Dieu que Dieu veut tous les hommes soient sauvés(1tim2,4)  et que pour lui tout est possible. (Mt16,26).  Certains disent que le chrétien est celui qui fait beaucoup plus  de péché ;d’oú la nécessité qu’il doit toujours prier pour le salut de son âme .  Sans la prière le salut de l’âme du chrétien est impossible.  Saint Thomas d’Aquin docteur de l’église explique pourquoi  « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés ;Nul ne peut sauver sans combattre et vaincre ; ne peut  vaincre sans l’assistance de Dieu ; sans la grâce ; or, ce secours  ne s’accorde qu’à la  prière ; donc sans la prière ; il n’y a pas de salut pour le chrétien    (Prière de Chrétien J : F. Millet )

 

   Le Chrétien prie et espére pour toute personne décédée quelles que soient leurs croyances et leurs appartenances.  Il les confie à la miséricorde infinie de Dieu qui peut toucher les âmes par les voies que nous ne connaissons pas. Rappelons-nous bon larron ! Jésus, alors qu’il crucifié à coté de ce brigang, lui dit : « Avec moi, aujourd’hui tu seras dans le paradis. (St Jean) "Les chretiens ne sont pas seulement des sauvés, mais aussi des mediateurs de l'action salvatrice de Dieu, qui par leur priere contribuent au salut de tous ...par la priere et dans la priere, nous devons detourner le regard du salut individuel, et le porter sur le salut de tous.(revue catholique international ,juillet 1985, p.61)

 

Les beatitudes : sans me voir tu m’as aimé….sans me voir tu m’as…alors sans me voir tu peux antrer dans mon royaume…(Mon rendez vous avec le Seigneur page…)

 

 

e) « Vivre d’amour  »signe de réussite de la vie ou chemin de salut.

A tous ,qu’on soient chrétiens ou pas ,en effet la vie , afin de la réussir impose les mêmes obligations. C’est pourquoi personne ne doit ignorer les besoins les plus profonds et les plus subtils de notre nature. Créer par amour nous sommes appelés à vivre d’amour.

 

Réussir sa vie c ‘est quoi ?

Le spirituel se montre aussi indispensable à la réussite de la vie intellectuelle et matérielle. C’est donc par l’observation systématique de l’homme qui prie peut nous apprendre en quoi consiste le phénomène de la prière. Pour le chrétien le signe de la croix est signe de réussite de la vie « le chemin de la croix est le chemin de la vie. »réussir sa vie ,c’est réussir a vivre l’amour vrai, c’est ce qui donne un sens a la vie.(cf Paul : hymne a la charité 1 co13,1ss) « Quand je parlerai les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour…cela ne me sert a rien. »Car amour est tout.

L’amour c’est ce qui met en valeur toutes les qualités qu’une personne puisse avoir. C’est ce qui donne un sens a tout le reste. Dieu est amour qui demeure dans l’amour… benoît 16 encycliques….

Jésus nous donne le plan de la réussite de la vie dans les beatitudes.Mt 5,3ss « Heureux les pauvres en esprit…. »

Les béatitudes sont comme  le miroir poche du chrétien. Marthe Robbin :

« Pour l’amour de Dieu je renonce a tout  »,voila une vraie pauvreté chrétienne. St Augustin : Si tu parles, parle par amour, si tu corriges corrige par amour… Ayez l’amour a la base de tout chose.Ste Thérèse : «  vieillir dans l’amour avec Jésus c’est jouer le jeu qui perd gagne. »

Donc réussir sa vie c’est vivre un amour véritable. C’est obtenir la grâce d’une bonne mort qui nous ouvrira la porte du ciel ou nous vivrons éternellement. C’est mourir avec Jésus, lui la joie éternelle.

 

 

 VI- La prière et L’Eglise

 

a)      le chrétien et L’Eglise

 

     L’Eglise  c’est nous, nous sommes l’Eglise. l’Église[19] est la société des hommes qui prient. Notre vie de prière est inséparable de la vie de l’Eglise, de sa vie sacramentelle, avec l’Eucharistie elle fait un tout. L’Eglise peut nous donner les trésors que nous lui demandons :  la vie de Dieu dans le baptème, le sang du chrétiens dans la pénitence, le chrétien dans la communion, l’unité scéllée de sang de toutes messes et leurs sacrifices interminables ;  tout cela nous les recevons.  Mais nous ne pouvons garder une part sans la prière. Ainsi nous pouvons être des savants de la doctrine de l’Eglise, nous les apprenons et retenons mais sans pour autant rejoindre en nous ce qui devrait mieux vivre par eux.  Sans la prière il est impossible de distinguer ce qui est obéissance à une loi vivante(la loi du chrétien cf. Gal6,2)  Jésus crucifié  est vu comme norme de comportement.  Le comportement  du chrétien pris comme critère de vie chrétienne.  Nous sommes placé en situation de responsabilité.  Et la loi de Moïse, une discipline.  C’est dans l’Eglise que nous sommes en Jésus Christ, en elle aussi nous  le voyons comme un membre  dans un corps.  Notre vie personnelle  Chrétienne est la conséquence de cette vie commune de l’Eglise.

 

 

b)      La prière de L’Eglise

 

 

La prière de L’Eglise c’est :

 

1- une glorification de Dieu au nom du monde entier en se servant des paroles même de Dieu.  Une contemplation, l’imitation de Jésus Christ chaque jour.  Quelle que soit la forme de la prière, c’est par elle   que  nous rencontrons le Christ vivant.

 

2- C’est la parole de Dieu, la loi de Dieu, l’invitation à se convertir, à lui obéir.  A travers cette parole de Dieu,  (L’Evangile) notre prière reçoit le travail que Dieu veut faire en nous.  Sans la prière nous risquerons de ne pas rencontrer vivant celui qui nous parle, qui nous entraîne, celui que nous suivons.  «  Sans prière l’église risquerait de rester pour nous un corps social  et non le corps mystique de Jésus Christ.(Madelaine Delbrel )    Tout ce qui est  de la grâce en l’Eglise débouche sur le mystère et cela nous propose des actes de foi.

 

3-     C’est le souci de tous les hommes sans en  excepter aucun. Sans  excepter un seul besoin de chaque homme.  La prière pour moi, homme et pauvre qui m’empêche de me laisser mener par mes égoïsmes.  Elle nous permet de glorifier Dieu comme un Dieu ; offrir le monde entier. Sans elle nous ne pouvons pas distinguer l’amour fraternel pour l’infidèle d’une sorte d’amour forcé qui est l’unité d’un corps, dont on doit s’aimer entre chrétiens.  Sans connaissance, il n’y a pas d’amour possible et il n’y a pas davantage sans les gestes. Chaque amour ont les gestes qui sont les siens, les plus simples demande du temps. Un grand amour est toujours exclusif par ce qu’il ne peut être absent de rien dans la vie de celui qu’il aime, mais ce qu’il veut qu’un peu de cette vie à lui seul. Sans prière nous n’aimerions pas Dieu d’amour. Impossible d’être serviteurs, ses combattants voie ses disciples ; ne seront ni des enfants aimants de notre père, ni les amis ou les amant de Jésus Christ.

 (Catechisme de l’Église catTop of Form 1

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holique)

 

La prière, une obligation ou une grâce ?

Chapitre 23 du Guide de Lecture proposé à la fin du Catéchisme de l’Eglise catholique dans son édition française de 1998

Est-il besoin d’être croyant pour prier? L’Eglise demande de "faire sa prière". Mais la prière n’est-elle pas autre chose qu’un rite à observer? Elle doit exprimer le fond du coeur, ce que chacun ressent quand il se met en face de soi: Plus qu’une obligation, la prière est d’abord la grâce de ceux qui veulent respirer à l’intérieur d’eux-mêmes en présence de Dieu. Pourquoi donc l’Eglise a-t-elle codifié par des prescriptions les temps et les formules de prière?

Il faut d’abord remarquer que le CEC consacre toute sa quatrième partie (2558-2865) à la prière. C’est dire l’importance qu’il lui attache pour le chrétien. Il précise d’abord la place que tient la prière dans l’expérience même de la foi. Il insiste sur la présence de l’Esprit au coeur de la démarche priante. Il justifie le rôle éducatif de l’Eglise qui ouvre à ses fidèles les différents chemins de la prière, qu’elle soit personnelle ou communautaire.

La prière du croyant

Quelles que soient ses formes, la prière est l’expression de la foi : c’est une "élévation de l’âme vers Dieu"CEC (2559). Elle permet de s’établir en relation avec DieuCEC (2562).
La prière naît du coeur, notre centre caché, insaisissable par notre raison et par autruiCEC (2562).
La prière est universelle parce que la "quête de Dieu" est présente partout. "Toutes les religions en témoignent"CEC (2566). Elle est aussi présente à l’histoire des hommes : elle est "la relation à Dieu dans les événements de l’histoire"CEC (2568).
La prière chrétienne est la réponse à un appel qui vient du dedans. C’est l’Esprit-Saint, le Maître intérieurCEC (741), qui, en nous, la fait "jaillir" et la "dirige vers le Père" (2564, 2652, 2670, 2672). C’est le Christ qui, en nous, a soif, comme au puits de la Samaritaine (2560).
La prière est un combat (2725). "Elle ne se réduit pas au jaillissement spontané d’une impulsion intérieure. Pour prier, il faut le vouloir" (2650). Elle doit faire face à de multiples obstacles, en particulier à tous les préjugés issus des mentalités et des courants actuels (2726). D’autre part, on ne peut méconnaître les difficultés propres à l’exercice même de la prière (2729-2733).
La prière est d’abord une question d’amour (2742). C’est la disposition du coeur qui purifie la demande exprimée dans la prière. C’est elle aussi qui accepte que Dieu n’exauce qu’à la mesure de notre bien (2735-2737). En outre, il ne suffit pas de dire : "Seigneur, Seigneur" (Mt 7,21), mais "d’accorder son coeur à faire la volonté du Père" (2611).

La prière en Eglise

Si l’Eglise a précisé les temps de la prière du chrétien (2698) et si elle privilégie certaines formules, c’est autant pour signifier la "communion" de tous (2565) que pour offrir un "langage" à tous ceux qui s’engagent sur des "chemins de prière" (2663).

C’est d’abord dans les Ecritures (2568-2597) que l’Eglise puise des modèles et des formulations de la prière (2625). Le Christ Lui-même a prié son Père (2599-2607) et il a demandé à ses disciples de "prier en son nom" (2614).

C’est dans la célébration de l’eucharistie que culminent toutes ces formes de la prière chrétienne (2643,1359-1361).

 

 

c- Doit- on toujours prier avec les formules ?…

 

          On peut sans doute prier sans formule, en s’entretenant seulement avec Dieu, pour l’adorer, lui demander ses grâces, implorer son pardon  de ses péchés le remercier de ces bienfaits : C’est là une prière excellente. Mais beaucoup de personnes préfèrent utiliser des textes de prières que par millions, de saintes lèvres ont prononcés avant elles. Le père Thierry Dominique nous dit :que les Formules sont necessaire puisque la vie est faite lui meme est faite de formule ,il faut donc un certain nombres de phrase facile a trouver . les formulas brise la glace, nous mettre en presence de la presence de Dieu.

Phrase de la parole de Dieu nous imbibe, nous penetre en….

En commencant par le notre pere … le dire souvent , car cela nous fait entrer dans le ministere que jesus nous a laisse.

 

 En effet Jésus lui-même, a dit : Quand vous priez dites : » Notre père …….qui es aux cieux  ……. » C’est la raison pour laquelle  ou nous ne pouvons pas toujours prier et avec les prières  que Jésus nous à laissé et celles de la tradition  qui sont aussi inspirées.  ( les principales prières du chrétiens).  Mais la prière des seules lèvres n’ayant aucune  valeur, il est indispensable que la récitations de ces formules soit accompagnée d’attentions, pour entrer dans les sentiments  qu’elles expriment et qu’elles aident ainsi notre âme à s’unir à Dieu. cf.   (Prière du chrétien, F.Fabien)

"Pierre et Jean montaient ensemble pour prendre part à la prière journalière de trois heures de l'après-midi." Actes 3.1 Pour une progression spirituelle il faut savoir prendre son temps discipliner sa priere:.  1-- Pour ceux qui aiment les formules toutes faites!  Jésus a dit: "Lorsque vous priez, ne multipliez pas les vaines paroles, comme ceux qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés" (Matt.6.7).  Etes-vous de ces chrétiens qui ne cessent de prendre des notes pendant le culte, qui soulignent la moitié des versets qu'ils lisent, et qui pratiquent un régime strict de dévotions quotidiennes? N'ajoutez pas à votre liste une discipline nouvelle concernant la prière ! Votre vie spirituelle risque d'être déjà devenue une camisole de force qui exclut toute joie à converser avec Dieu et à l'écouter. La plupart d'entre nous sont incapables de s'astreindre longtemps à ce genre d'exercices spirituels et ceux qui le peuvent, finissent par ressembler à des zombies spirituels tout imbus de leur propre justice.  2- Pour ceux qui pensent qu'aucune discipline n'est nécessaire !  Sachez qu'il est tout aussi impossible de faire des progrès spirituels sans aucune discipline que de faire diminuer son taux de cholestérol simplement en restant assis à ne rien faire en attendant qu'un miracle se produise. Si vous attendez d'avoir envie de faire de l'exercice, vous risquez d'attendre très longtemps. Soyez honnête : quand avez-vous vraiment envie de vous discipliner à faire des exercices physiques ? Vous cherchez sans cesse des excuses : il fait trop froid, il va pleuvoir, il fait trop chaud, j'ai mal au genou... la liste est interminable. Et de même pour la prière ! Tant d'excuses sont, là aussi, invoquées pour éviter de suivre un semblant de discipline.  Aucun disciple ne sera capable de créer, par lui-même, une relation stable et profonde avec Dieu. Il ne sera pas capable non plus de développer une vie de prière enrichissante sans se soumettre à un minimum de discipline

"Quand vous priez, ne multipliez pas les paroles vaines..." Matthieu 6.7 Certaines phrases nous paraissent tellement chargées de piété que nous ne pouvons nous empêcher de les aligner les unes après les autres et d'appeler cet amalgame une prière !  La plupart du temps nous ne réfléchissons même pas vraiment à ce que nous disons. Par exemple nous prions : "Seigneur accompagne-moi dans ce voyage et garde-moi", mais Jésus a dit : "Je suis avec vous tous les jours" (Matt.28.20). Nous n'avons pas besoin de demander à Dieu qu'Il nous accompagne si nous faisons déjà partie de Sa famille ! Nous devons, par contre, devenir plus réceptifs à Sa présence à nos côtés.  Demander à Dieu de rester près de nous alors qu'Il est déjà là, constitue "une parole vaine" !  Un autre exemple de "parole vaine" peut être entendu à l'heure des repas : nous nous attablons devant un repas pantagruélique, idéal pour faire monter notre taux de cholestérol à des hauteurs vertigineuses  et nous allons, en plus, l'arroser copieusement d'alcool, et puis nous prions : "Merci Seigneur pour cette nourriture que tu nous accordes, pour le soutien de nos corps." Quelle plaisanterie! Il nous est demandé "d'honorer Dieu dans notre corps..." (Lisez 1 Corinthiens 6.20). Demander à Dieu de bénir ce genre de nourriture équivaut à Lui demander de faire de Haiti la capitale de la France!  Dieu n'est pas intéressé par une litanie de phrases religieuses qui ne veulent rien dire du tout. Il veut entendre votre cœur s'adresser à Lui, comme si vous vous adressiez à un père ou une mère qui vous aime et en qui vous avez entière confiance. Ecoutez: "Vous me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur" (Jérémie 29.13). Dieu sait ce que vous ressentez et vos émotions ont de l'importance à Ses yeux.  Rien n'est plus important à Ses yeux que les problèmes de votre vie quotidienne. Aussi n'hésitez pas à Lui en parler et ouvez-Lui votre cœur!

Pour le chrétien qui accepte de suivre totalement son Seigneur, la mort n’est pas une fin, au contraire, elle marque un commencement absolu, celui de la vie véritable des enfants de Dieu. Mais ce chemin qui conduit à la vie est singulièrement difficile, il prend les allures du chemin de la croix que le Christ connût lui aussi avant de mourir. La souffrance est puissante, mais, quand elle est acceptée, elle peut aussi ouvrir sur la vie, sur la rédemption, elle est également une voie qui ouvre vers la libération définitive.

 

La méditation du chemin de croix qui fait revivre les derniers moments de la vie de Jésus de Nazareth contient tout un enseignement spirituel pour celui qui accepte de confronter sa propre existence à la vie du Christ, pour celui qui accepte de suivre le chemin de la totale dépossession de lui-même pour s’ouvrir entièrement au don de Dieu qui invite à passer dans un monde nouveau, en découvrant également que le don total de sa vie manifeste la pleine liberté de l’homme, comme il manifestait la souveraine liberté de Jésus lui-même :

Le Père m’aime parce que je me dessaisis de ma vie pour la reprendre ensuite. Personne ne me l’enlève, mais je m’en dessaisis moi-même, j’ai le pouvoir de m’en dessaisir et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père (Jn. 10, 17-18).

Dans toute son existence, le chrétien, méditant le chemin de la croix,

qui est chemin de vie et de résurrection, se découvre ainsi animé

des mêmes sentiments que Jésus, ainsi que le soulignait l’apôtre Pierre

C’est à cela que vous avez été appelés, car le Christ a souffert pour vous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses traces :

Lui qui n’a pas commis de péché et dans la bouche duquel il ne s’est pas trouvé de tromperie, lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte, dans sa souffrance, il ne menaçait pas, mais s’en remettait au juste Juge, lui qui, dans son propre corps, a porté nos péchés sur le bois, afin que, morts au péché, nous vivions pour la justice, lui dont les meurtrissures vous ont guéris (1 P. 2, 21-24).

Le chemin de la croix, ci-après proposé, se veut proche du texte évangélique, visant essentiellement à permettre la méditation des événements de la Passion du Seigneur, au cours des stations qui sont traditionnellement proposées, en ouvrant l’esprit et le coeur sur le chemin de la dépossession que peut vivre tout chrétien, en vivant dans la communion avec son Seigneur et dans la solidarité avec tous les autres hommes.

La Parole de Dieu

2653 L’Église " exhorte avec force et de façon spéciale tous les chrétiens... à acquérir par une lecture fréquente des divines Écritures ‘la science éminente de Jésus-Christ’... Mais la prière doit accompagner la lecture de la Sainte Écriture pour que se noue un dialogue entre Dieu et l’homme, car ‘c’est à lui que nous nous adressons quand nous prions, c’est lui que nous écoutons quand nous lisons les oracles divins’ (S. Ambroise, off. 1, 88 : PL 16, 50A) " (DV 25).

2654 Les Pères spirituels, paraphrasant Mt 7, 7, résument ainsi les dispositions du cœur nourri par la Parole de Dieu dans la prière : " Cherchez en lisant, et vous trouverez en méditant ; frappez en priant, et il vous sera ouvert par la contemplation " (cf. Guigue le Chartreux, scala : PL 184, 476C).

La Liturgie de l’Église

2655 La mission du Christ et de l’Esprit Saint qui, dans la Liturgie sacramentelle de l’Église, annonce, actualise et communique le Mystère du salut, se poursuit dans le cœur qui prie. Les Pères spirituels comparent parfois le cœur à un autel. La prière intériorise et assimile la Liturgie pendant et après sa célébration. Même lorsqu’elle est vécue " dans le secret " (Mt 6, 6), la prière est toujours prière de l’Église, elle est communion avec la Trinité Sainte (cf. IGLH 9). Non seulement les sacrements suppose la foi, mais ils la nourrissent, la fortifient et l’expriment c’est pourquoi ils sont appellés les sacrements de la foi[20].

Les vertus théologales

2656 On entre en prière comme on entre en Liturgie : par la porte étroite de la foi. A travers les signes de sa Présence, c’est la Face du Seigneur que nous cherchons et désirons, c’est sa Parole que nous voulons écouter et garder.

2657 L’Esprit Saint qui nous apprend à célébrer la Liturgie dans l’attente du retour du Christ, nous éduque à prier dans l’espérance. Inversement, la prière de l’Église et la prière personnelle nourrissent en nous l’espérance. Les psaumes tout particulièrement, avec leur langage concret et varié, nous apprennent à fixer notre espérance en Dieu : " J’espérais le Seigneur d’un grand espoir, il s’est penché vers moi, il écouta mon cri " (Ps 40, 2). " Que le Dieu de l’espérance vous donne en plénitude dans votre acte de foi la joie et la paix afin que l’espérance surabonde en nous par la puissance de l’Esprit Saint " (Rm 15, 13).

2658 " L’espérance ne peut décevoir, puisque l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné " (Rm 5, 5). La prière, formée par la vie liturgique, puise tout dans l’Amour dont nous sommes aimés dans le Christ et qui nous donne d’y répondre en aimant comme Lui nous a aimés. L’Amour est la source de la prière ; qui y puise, atteint le sommet de la prière :

Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô mon Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant, que de vivre sans vous aimer. Je vous aime, Seigneur, et la seule grâce que je vous demande, c’est de vous aimer éternellement... Mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tous moments que je vous aime, je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire (S. Jean Marie Baptiste Vianney, prière).

" Aujourd’hui "

2659 Nous apprenons à prier à certains moments en écoutant la Parole du Seigneur et en participant à son Mystère pascal, mais c’est en tout temps, dans les événements de chaque jour, que son Esprit nous est offert pour faire jaillir la prière. L’enseignement de Jésus sur la prière à notre Père est dans la même ligne que celui sur la Providence (cf. Mt 6, 11. 34) : le temps est entre les mains du Père ; c’est dans le présent que nous le rencontrons, ni hier ni demain, mais aujourd’hui : " Aujourd’hui, puissiez vous écouter sa voix ; n’endurcissez pas vos cœurs " (Ps 95, 7-8).

2660 Prier dans les événements de chaque jour et de chaque instant est l’un des secrets du Royaume révélés aux " tout-petits ", aux serviteurs du Christ, aux pauvres des béatitudes. Il est juste et bon de prier pour que la venue du Royaume de justice et de paix influence la marche de l’histoire, mais il est aussi important de pétrir par la prière la pâte des humbles situations quotidiennes. Toutes les formes de prière peuvent être ce levain auquel le Seigneur compare le Royaume (cf. Lc 13, 20-21).

En bref  C’est par une transmission vivante, la Tradition, que, dans l’Église, l’Esprit Saint apprend à prier aux enfants de Dieu.

2662 La Parole de Dieu, la liturgie de l’Église, les vertus de foi, d’espérance et de charité sont des sources de la prière.

2665 La prière de l’Église, nourrie par la Parole de Dieu et la célébration de la Liturgie, nous apprend à prier le Seigneur Jésus. Même si elle est surtout adressée au Père, elle comporte, dans toutes les traditions liturgiques, des formes de prière adressées au Christ. Certains psaumes, selon leur actualisation dans la Prière de l’Église, et le Nouveau Testament mettent sur nos lèvres et gravent dans nos cœurs les invocations de cette prière au Christ : Fils de Dieu, Verbe de Dieu, Seigneur, Sauveur, Agneau de Dieu, Roi, Fils bien-aimé, Fils de la Vierge, bon Berger, notre Vie, notre Lumière, notre Espérance, notre Résurrection, Ami des hommes...

 

 

VII Marie et la Prière

 La prière de la Vierge Marie

La prière de Marie nous est révélée à l’aurore de la Plénitude des temps. Avant l’Incarnation du Fils de Dieu et avant l’effusion de l’Esprit Saint, sa prière coopère d’une manière unique au Dessein bienveillant du Père, lors de l’Annonciation pour la conception du Christ (cf. Lc 1, 38), lors de la Pentecôte pour la formation de l’Église, Corps du Christ (cf. Ac 1, 14). Dans la foi de son humble servante le Don de Dieu trouve l’accueil qu’il attendait depuis le commencement des temps. Celle que le Tout-Puissant a faite " pleine de grâce " répond par l’offrande de tout son être : " Voici la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole ". Fiat, c’est la prière chrétienne : être tout à Lui puisqu’Il est tout à nous. 2617

2618 L’Evangile nous révèle comment Marie prie et intercède dans la foi : à Cana (cf. Jn 2, 1-12) la mère de Jésus prie son fils pour les besoins d’un repas de noces, signe d’un autre Repas, celui des noces de l’Agneau donnant son Corps et son Sang à la demande de l’Église, son Epouse. Et c’est à l’heure de la nouvelle Alliance, au pied de la Croix (cf. Jn 19, 25-27), que Marie est exaucée comme la Femme, la nouvelle Eve, la véritable " mère des vivants ".

C’est pourquoi le cantique de Marie (cf. Lc 1, 46-55 ; le Magnificat latin, le Mégalinaire byzantin), est à la fois le cantique de la Mère de Dieu et celui de l’Église, cantique de la Fille de Sion et du nouveau Peuple de Dieu, cantique d’action de grâces pour la plénitude de grâces répandues dans l’Economie du salut, cantique des " pauvres " dont l’espérance est comblée par l’accomplissement des Promesses faites à nos pères " en faveur d’Abraham et de sa descendance, à jamais ". 2619

 Dans le Nouveau Testament le modèle parfait de la prière réside dans la prière filiale de Jésus. Faite souvent dans la solitude, dans le secret, la prière de Jésus comporte une adhésion aimante à la volonté du Père jusqu’à la croix et une absolue confiance d’être exaucée. 2620CEC

2621 Dans son enseignement, Jésus apprend à ses disciples à prier avec un cœur purifié, une foi vive et persévérante, une audace filiale. Il les appelle à la vigilance et les invite à présenter à Dieu leurs demandes en son Nom. Jésus Christ exauce lui-même les prières qui lui sont adressées.

2622 La prière de la Vierge Marie, en son Fiat et en son Magnificat, se caractérise par l’offrande généreuse de tout son être dans la foi.

 

a)      La prière de Marie à l’annonciation.

 

Dis que le verbe a pris Chair dans le sein de Marie à l’annonce de l’ange, on peut dire que la prière de Dieu est présente au cœur du monde.  L’ange l’a salué comme pleine de grâces (cf. Lc. 128) et elle répons à l’ange : « Voici la servante du Seigneur,  qu’il me soit fait selon ta parole.»(Lc. 1,38).Elle s’est livre totalement a son Dieu.  Marie s’est consacrée totalement comme servante du Seigneur  à la personne et à l’œuvre de son fils, toute au service du mystère de la rédemption en dépendance de son fils en union avec lui, par la grâce de Dieu tout puissant (cf. Vatican)  La prière de Marie à été surtout  prière  d’action de grâce,  ou de louange cf.  visitation Lc1,47-55)  Toute la vie de Marie fut une vie d prière1   et de service2

 

b)    La prière de Marie avant la résurrection

 

Avant pâques, la prière de Maire devait ressembler à celle de Jésus enfant  et tout juif fréquentant la synagogue. Nous pouvons dire que Marie a gardé sa nature originelle1    priait naturellement.  Marie priait  comme elle respirait et toute sa vie  était un culte rendu à Dieu.  En un mot elle priait sans cesse. Comme dit Cassien à propos de celui qui est parvenu à la prière incessante : «   il prie toujours mais il n’a plus conscience qu’il prie » Dans L’Evangile selon St Luc  nous retrouvons deux versets très important de l’évangile  à propos de la prière de la vierge. » Lc. 2,19….Lc2,51. comme Jésus …

c)      La prière de Marie après la résurrection

 

Certainement il y a une différence fondamentale entre la prière de Marie durant  la vie terrestre de Jésus et sa prière  après pâques.  Lorsque nous évoquons la vie de Marie, nous ne sommes pas assez attentifs à l’évènement bouleversant de la résurrection. Comme pour la vie du chrétien, les évènements de son existence  ont pris tous leurs poids et leurs densités après la résurrection.  Il faut dire la même Chose  de tous les évènements de la vie de Marie, intitulé Les évangiles de l’enfance : L’annonciation, la visitation, la naissance de Jésus et tous les évènements de la vie cachée, sans oublier la présentation au temple.  Tous ces événements sont devenus objet de  prière lorsque Marie après avoir reçu l’esprit de Pâque, est entrée dans l’intelligence spirituelle de ces épisodes de la vie de Jésus.  Elle à du les repasser dans la mémoire de son cœur et les transformer en prière selon les paroles mêmes de l’Evangéliste Saint Luc qui dit Marie gardait tous ses événements dans son cœur  et le méditait dans son cœur ( Lc.2,19et 51)Nous pouvons dire que la prière de marie après Pâques à été une longue, intense et profonde méditation des évènements de la vie de son fils dans toutes ses étapes, ce qui est l’objet même de la prière du rosaire : Elle faisait mémoire des paroles prononcées par l’ange Gabriel, Elisabeth, les bergers, les mages Siméon et Anne d’une Part, d’autre part elle intercédait pour l’église naissante afin que Jésus trouve la foi lorsqu’il reviendra sur terre.

 

d)      La prière de Marie aujourd’hui

 

Le Cœur de Marie était l’oratoire dans lequel nous devions faire toutes nos prières disait saint Louis Marie Grignion de Monfort.    Nous avons qu’un médiateur, selon la parole de l’apôtre » il n’y a qu’un Dieu et qu’un médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Christ Jésus, qui s’est lui-même donné pour tous comme rançon»( 1Tm2,5-6)cf. Vatican. Le rôle maternel de Marie envers les hommes ne voile ou ne diminue en aucune manière cette médiation unique du Christ, mais elle montre l’efficacité. Toute l’action de la bienheureuse vierge Marie sur les hommes, loin d’empêcher de quelque manière une union immédiate des croyants avec le christ, la facilite bien plutôt.  Marie est d’abord celle qui s’efface pour laisser la toute place à son fils.  Ceux qui ont décidé de se consacrer totalement à marie dans leur prière, leur être et leur action n’ont rien à craindre de retrancher quelque chose à Dieu puisque le propre de Marie s’est de s’effacer pour laisser Dieu être en nous.  Quand tu appelles Maire, elle répond « Dieu » Dit   Grignon de Monfort. suite page 38 jour et nuit vaticna page 96

 

La prière du chapelet

La prière des chrétiens à Marie s’exprime presque naturellement dans les paroles qu’elle a prononcées ou qui ont été prononcées à son propos dans les textes évangéliques. Il apparaît donc nécessaire d’évoquer la prière du chapelet. Longtemps, cette forme de prière a été considérée comme dévaluée. En effet, il est permis de reconnaître que très souvent elle apparaissait comme un rabâchage incessant, comme une répétition ininterrompue de formules toutes faites ! Il importe de rendre au chapelet sa valeur de prière authentique chrétienne.

Le chapelet a été dévalué parce qu’il est devenu une sorte de prière automatique, mécanique. Le fidèle répète des formules, sans se soucier de toute la densité que ces formules portent en elles, sans se soucier de faire advenir au coeur de l’homme une authentique contemplation du mystère de Dieu à l’oeuvre dans le monde des hommes.

Bernadette Soubirous, la voyante de Lourdes, aimait répéter qu’elle avait sans doute été choisie par Marie parce qu’elle était la plus pauvre, dans toutes les acceptions du terme : Je ne savais que mon chapelet !

Mais c’est précisément la prière du chapelet qui a conduit des générations d’hommes et de femmes à une authentique contemplation, à une véritable vie mystique. Mais cette forme de prière a perdu sa densité mystique en se transformant en prière mécanique. Et toute prière peut en arriver à cette extrémité !

 

Le chapelet, c’est la prière des pauvres, la prière de ceux qui ne savent pas ou qui ne peuvent plus inventer... mais qui aurait la prétention de ne pas être pauvre quand il prie ? Heureusement, personne n’est naturellement doué pour la contemplation, et tous les hommes ont besoin d’une prière toute faite pour soutenir leur pauvreté. Certes, le chapelet est fait de répétitions. Mais c’est cette répétition qui lui procure une grande valeur. La psychologie moderne insiste beaucoup sur la répétition pour introduire l’individu humain dans un certain état. Pourquoi la prière chrétienne ne se servirait-elle pas de cette répétition pour introduire le croyant dans une situation nouvelle, dans une nouvelle attitude de prière ? En répétant des formules apprises, l’homme peut se mettre en situation d’être présent en face de Dieu, et il peut se disposer à méditer l’action divine en faveur de toute l’humanité.

Le chapelet est une prière de méditation qui trouve sa valeur dans la contemplation des mystères de Dieu. Il est une invitation à contempler les mystères évangéliques qui permettent d’entrer dans l’intimité même de Dieu, en prenant la main de Marie. Elle aide celui qui prie à reprendre la lecture de l’oeuvre divine pour tout homme dans le Fils unique. La tradition chrétienne a retenu aujourd’hui vinght mystères dans la récitation du Rosaire on a les cinq mysteres lumineux dont le Pape Jean Paule II a ajouter qui parlent de la vie publique de Jesus, son ministere tres recemmement. Cinq mystères rappellent des événements joyeux : l’annonce faite à Marie, la visite de Marie à sa cousine Élisabeth, la nativité de Jésus, la présentation de Jésus au temple, le recouvrement de Jésus au Temple.cinq mysteres lumineux qui nous parles de la vie publique de Jesus et de son ministere: le bapteme,les noce  a Cana,l’anonce du royaume, la tranfiguration , l’institution de l’eucharistie. Cinq mystères sont dits douloureux parce qu’ils rappellent les événements qui ont conduit Jésus à la mort : l’agonie au Jardin des Oliviers, la flagellation, le portement de croix, la crucifixion, la mise au tombeau. Cinq mystères sont appelés glorieux parce qu’ils soulignent les interventions divines en faveur de Jésus et de Marie: la résurrection de Jésus, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption de Marie et son couronnement dans le ciel.

Pour que la prière du chapelet soit vraiment une méditation, il convient qu’il soit prié calmement, sans hâte ni précipitation, et que le regard du fidèle soit entièrement tourné vers la contemplation des principaux mystères du salut offert à tous les hommes en Jésus Christ, vers lequel conduit toujours Marie. L’essentiel n’est pas de faire courir entre ses doigts un maximum de grains, mais il est de se tourner, d’une manière de plus en plus intime, vers ce Dieu qui ne cesse de parler au coeur de l’homme.<<Il y a plus de lumière et de gloire dans un Ave Maria que  dans toutes les verrières des cathedrales.>> Henri Bars

Francis Jammes a composé une méditation personnelle et poétique des mystères du Rosaire. En voici quelques strophes :

Par l’arc-en-ciel sur l’averse des roses blanches,

Par le frisson qui court de branche en branche

Et qui fait fleurir la tige de Jessé,

Par les annonciations riant dans les rosées

Et par les cils baissés des graves fiancées, Je vous salue, Marie.

Par l’exaltation de votre humilité

Et par la joie du coeur des humbles visités,

Par le Magnificat qu’entonnent mille nids,

Par les lys de vos bras joints vers le Saint-Esprit

Et par Élisabeth, treille où frémit un fruit, Je vous salue, Marie.

Par l’âne et le boeuf, par l’ombre et par la paille,

Par la pauvresse à qui l’on dit qu’elle s’en aille,

Par les nativités qui n’eurent sur leurs tombes

Que des bouquets de givre aux plumes de colombes,

Par la vertu qui lutte et celle qui succombe, Je vous salue, Marie.

 

Par votre modestie offrant des tourterelles,

Par le vieux Siméon pleurant devant l’autel,

Par la prophétesse Anne et par votre mère Anne,

Par l’obscur charpentier qui, courbé sur sa canne,

Suivait avec douceur les petits pas de l’âne, Je vous salue, Marie.

Par le petit garçon qui meurt près de sa mère

Tandis que les enfants s’amusent au parterre

Et par l’oiseau blessé qui ne sait pas comment

Son aile tout à coup s’ensanglante et descend

Par la soif et la faim et le délire ardent, Je vous salue, Marie.

Par les gosses battus par l’ivrogne qui rentre

Par l’âne qui reçoit des coups de pieds au ventre

Et par l’humiliation de l’innocent châtié,

Par la vierge vendue qu’on a déshabillée

Par le fils dont la mère a été insultée, Je vous salue, Marie.

Par le mendiant qui n’eut jamais d’autre couronne

Que le vol des frelons, amis des vergers jaunes,

Et d’autre sceptre qu’un bâton contre les chiens,

Par le poète dont saigne le front qui est ceint

Des ronces de désir que jamais il n’atteint, Je vous salue, Marie.

Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids,

S’écrie : Mon Dieu ! Par le malheureux dont les bras

Ne purent s’appuyer sur une amour humaine,

Comme la croix du Fils sur Simon de Cyrène

Par le cheval tombé sous le chariot qu’il traîne, Je vous salue, Marie.

Par les quatre horizons qui crucifient le monde

Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe

Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains

Par le malade que l’on opère et qui geint

Et par le juste mis au rang des assassins, Je vous salue, Marie.

Par la mère apprenant que son fils est guéri

Par l’oiseau rappelant l’oiseau tombé du nid

Par l’herbe qui a soif et recueille l’ondée

Par le baiser perdu, par l’amour redonné

Et par le mendiant retrouvant sa monnaie, Je vous salue, Marie.

 

 

 

e)      Marie Modèle pour tout chrétien

   Marie brille comme un modèle de vertu pour toute la communauté des élus.

Tous les chrétiens veulent croître en sainteté en triomphant du péché doivent  regarder Marie.  L’église en songeant pieusement à elle et en la contemplant dans la lumière du verbe fait homme, pénètre plus avant, pleine de respect, dans les profondeurs du mystère de l’incarnation et se conforme toujours d’avantage à son époux.  Ma rie par sa participation à l’histoire du salut, unit en elle et reflète pour ainsi dire les données les plus élevées de la foi.  La vierge dans sa vie  un modèle d’amour maternel dont doivent être animés tous ceux qui associés à la mission apostolique de l’église, coopèrent à la régénération des hommes.  Elle est la première qui à commencé et achevé sa vie dans la prière incessante que Jésus à fait et recommandé à ses disciples à ses disciples.  Il faut toujours prier cf.  ……. Ainsi ceux qui prient chaque jour le rosaire se mettre à l’école priante de Marie et se laissent enfanter à la vie divine par le chrétien qui naît, souffre et ressuscite en eux.  Elle est vraiment le modèle et le type même de ceux qui prient sans jamais se lasser en un mot elle apparaît comme la mère de la prière continuelle.

 

A l’exemple de Marie sa mere, le chretien est appelele a se livrer totalement a son Dieu (wener Bachsvd verbum bilbe 2001). Pauvreté ou richesse, honneur ou honte santé ou maladie succes ou echec vie longue ou courte, que dieu en dispose selon sa volonté que sa parole se fasse en lui. le chretien est aussi appele a etre instrument a la main de dieu. Laisser grand ouvert la porte de son couer pour integre Jesus dans sa vie comme Marie. C’est grace acette ouverture qu’elle a pu concevoir le sauveur. Accepter Jesus christ comme son sauveur veut dire pour le chretien laisse grand ouvert la porte de son cœur pourqu’ilpuisse lui donner son salut. Permet au sauveur de renaitre en lui pour trouver son salut.l’essentiel est de croire Se faire esclave du christ. Comme dit saint louis m Grignons de Monfort !

Marie à dit oui a l’appelle à la chretienté quoiqu’elle ne sache pas ou elle la menera.mais elle a cru.comme Marie quand le chretien est incertain, confus il n’a qua pose cette question : qu’est que dieu attend de moi ? Dieu promet son esprit a qui pose des qustions et avoue qu’il ne ne sait pas tout et reconnaît ses limites.voilà cela croire : Compter sur l’esprit et ne pas se fermer à sa force et sa lumiere. Ainsi rien n’est impossible, puisqu’il ne compte pas sur ses sueles force.croire c’est esperer en toute esperance.

Marie est donc la chretienne parfaite.

 

 

VIII-  La prière à un Dieu unique et l'intercession des saints.

    

       a) Qui sont les saints ?

                A l'intérieur de la communion de l'Eglise de la terre et de l'Eglise du ciel,  (Eph.1,10 ; Acte. 20,23 ; Ap.20,9 , les <<saints>> sont les chrétiens  défunts qui tiennent un rang particulier dans l'histoire du salut et de l'église : <<Apôtres et prophètes>> ( Eph.3,5 ; 2 P.3,2 ; Ap.16,6 ; 18,20 ).Ceux qui sont anticipés l'expérience chrétienne ( He.13,7) .Ceux qui sont par leur foi et leur endurance sont devenus héritiers des promesses de Dieu (He.6,12). Les martyrs et confesseurs qui par leur fidélité a marcher  a la suite du Christ, et par la force de leur témoignage dans la tribulations ont pleinement exprimé en eux la figure du Christ cf.(Hébreux 10,33-35 ; Ap.20,4).Ainsi donc ils demeurent dans << le lieu de la gloire qui leur revient>>. Ils vivent chez le Seigneur(2cort.5,8) et en tant que l'église céleste forment avec l'église terrestre l'unique communauté sauvé par le Dieu trinitaire.

Les chretiens prennent pour exemple les saints……..page 37 le silence du cœur.

 

        b) La communion des saints

                  L'effectuation d'une vivante communion entre tous les rachetés ne peut être  limitée aux frontières de l'existence naturelles et terrestre et comme tête <<céleste>>de son corps qui est l'eglisecf.Eph.1,23 ; 4,1-16; col.1,18;le Christ y inclut déjà ceux qui sont morts et les associe a ceux qui sont vivant ici  et maintenant. cf.Thes.4,14 .Puisque les  chrétiens ont  <<une patrie au ciel>> cf. Ph.3,20; Col.3,1-4 , les saint qui sont mort jouissent des maintenant d'une béatitude qui est l'existence en plénitude dans la gloire du ressuscité cf. apocalypse 14,13).Ils règnent avec lui comme rois, et comme prêtres de Dieu et son Christ cf.(Apocalypse3,21;5,8-10;20,6).Dans leur service liturgique de Dieu cf. Apocalypse 7,15) ils ont simultanément souci du salut de ceux qui sur terre, sont leurs compagnons de service et frères. Apocalypse 6,9-11. Les relations inter-personnelles promues dans le mystère divino-humaine du christ ne sont pas sans lien avec le rapport de toute personne humaine a Dieu, et ce fait a son fondement ultime dans le'' nouvel être'' qui est le propre de l'homme nouveau. La nouveauté est participation a la propre vie éternelle de Dieu, de par les dons salvifiques de la parole et de la foi(Jn.5,24;8,51) de l'amour de Dieu et du frère (1 Jn.3,14)La mort comme réalité mondaine enlève le fond en comble a l'homme son existence physique- biologique. Mais en Christ, le croyant est déjà passé de la mort a la vie(Jn.5,24) ,aussi la métamorphose qu'est la mort surgit un nouveau fondement d'existence, dans lequel l'homme est pour toujours né de Dieu(Jn.6,57)Réalité mondaine la mort coupe radicalement l'homme de son espace d'existence naturel(celui que la communication médiatisée par le sensible et le charnel). Mais la mort ne l'enracine que plus dans une existence fondée en Dieu seul :Jésus Christ qui est la vie , par excellence (Jn.10,10; Philippiens 1,21) fonde et dévoile pour tous la communion de tous avec tous pour toujours(Gerhard L.Muller,revue catholique juillet 1985).L'unité par participation a la vie divine a pour la communauté des disciples de Jésus qui sont dans le monde, son lieu dans la foi et la charité;Et, dans la mémoire sacramentelle de l'Eglise, l'histoire du salut est présence de salut aujourd’hui, et présence dans la koinonia qui par Jésus unit l'homme et Dieu. Quand aux saints du ciel, leur communion s'accomplit en incluant leur coopération avec le Seigneur exalté a la droite du père, afin que la communauté qui est dans le monde atteigne la perfection de la charité dont eux même ont en témoins. Dieu (Gerhard L.Muller,revue catholique ) .La communion divino-humaine comme, comme participation a la sainteté de Dieu cf. Hebreux12,10 ,fond la situation historico-salvifique de la communion de tous les saints, qu'ils soient dans le temps ou dans l'éternité, membres de l'Eglise militante ou de lEglise triomphante et aussi de l’Eglise souffrante qui est en état de purgatoire. Cf. ( Thomas d'Aquin, somme théologique).

 

 

       c) La prière adressée aux saints.

             En toute  prière advient une relation personnelle a Dieu. L'on peut se méprendre sur la formule « prière adressée aux saints>>, et l'on ne peut éviter toute méprise qu'en interprétant la prière comme l'effectuation d'une relation de Dieu et de l'homme.  Si cette interprétation est acquise, l'on pourra alors comprendre l'écart fondamental qui sépare <<prière adressée aux saints>> et<< prière adressée a Dieu  >>en même temps que leur rapport intime. Seul Dieu peut exaucer une prière : ce sont ces promesses qu'il accomplit cf. st Thomas d'Aquin ''a Dieu seul on peut demander un exaucement, aux saint l'on peut demander de prier. (Prier signifie, ici: Demander de demander>>. Demander l'intercession du saint, afin que Dieu lui-même, et lui seul  donne au priant grâce, protection et secours. La prière aux saints est d'abord prière adressée a Dieu en lui même ;Et le saint est celui a qui Dieu accorde de participer a la manifestation de sa grâce dans le monde. La prière adressée aux saint n'a aucune realit0autonome.. Le saint n'y est pas simplement emblème de la perfection des vertus chrétiennes. Il est personne en étant établi définitivement dans l'admirable échange entre Dieu et l'homme. Dans cette mesure la relation inter-humaine de personne à personne  et de personne qui est au ciel a personne qui est dans le monde, coopère au don de Dieu par Dieu a l'humanité. le contenu de sens de <<prière adressée aDieu>>et prière adresse aux saints n'est pas univoque, au cas contraire les saints feraient concurrence

se tourner vers les saints qui sont au ciel est donc anticiper la communauté eschatologique destiné a unir tous les élus.

.......    suite page 61)

bd pa kite sevite l yo nan lanmo :Mt 22,30ss

……..

D’apres saint Bernard et saint Bonaventure, nous avons trois degres a monter pour aller vers Dieu .

Le premier, qui est plus proche de nous et le plus conforme à notre capacite est Marie ( y compris tous les saints puisqu’elle  est la reine de tous les saints qui jouissent deja du bonheur eternel)

  Le second est Jesus-christ et le troisieme est Dieu le pere.

Pour aller a Jesus il faut aller a Marie,c’est notre mediatrice d’intercession. Pour aller au pere eternel, il faut aller à Jesus c’est notre mediateur de redemption.

 

 

 

 

 

C - Doit –on prier pour les morts ?…..

 

un seul Dieu pour les vivants et les morts, la communion de l’église  : militante ,souffrante, triomphante une seule église .[21]

nous avons la responsabilité a chacun de prier l’un pour l’autre membre d’une même église dont Jésus est la tête. Pour chacun selon le besoin.

Mt 8,5ss ;  9,1ss Jesus wè konfyans moun yo.. ;9,18ss ;Mt 17,14ss ,

-2 Macc12, 38-45 ,

 

Jn 11,1ss Lazarre mouri…

Alors cette notion de peuple de Dieu ou église,  signifie l’ensemble de ceux de la terre, du ciel, du purgatoire…C’est ce qu’on appelle la communion des saints.

 

 

Prière

 

Apprends-nous à prier seigneur

Parce que trop souvent

Nous t’honorons des lèvres

Notre cœur est loin de toi.

 

Apprends-nous à prier seigneur

Parce que trop souvent

Nous n’osons demander avec foi

Ce que toi seul peut accorder.

 

Apprends-nous à prier seigneur

Nous oublions  trop souvent

De te loue pour les merveilles

Que tu fais pour chacun de nous.

 

Apprends-nous à prier seigneur

Parce que trop souvent

nos prières ressemblent si peu

A un contact vivant avec toi.

 

 

Apprends-nous prier Seigneur

Parce que trop souvent

Nos prières sont trop timides

Nous ne pouvons plus progresser

 

 

Apprends-nous à prier Seigneur

Parce que trop souvent

Nos têtes sont pleines de doute

Nous tombons dans le désespoir

 

 

 

 

 

 

 

 (Conclusion.

 

 

 

 

 

 

Bibliographiephie

1.     Bbbb

1.     1111

1-  Qui est chrétien ?

       Urs van balthasar,

édition salvator,

MULHOUSE casterman-Paris-tournai 1967

 

2-  La joie de croire ;

Madeleine delebrel 

Edition cerf

 

3- La vierge Marie :

 Jean Guitton

Edition Montaigne, 1949

 

4- Vie des saints ;

 don Hugo hoever s.o.cist,d.ph.

Catholique book ny.1958

 

5- Bible de Jérusalem

Edition du cerf 19…

 

6- Petit Dictionnairede la  Bible

Centre informatique et bible (Mardesous)

Brepols/Verbum bible, 1996

 

7- Le filet s’est rompu

Werner Bach svd

Verbum bible, 2001

 

8- Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

Internet, Sanctoral Mois marie 2005

Monté II,20

 

9- Homelie Dom Gerard

catedrale de Chartres 1985

 

10- Cathechisme de l’eglise catholique

 

 



[1] Jean Paul II , a des jeunes, 14 mars 1979;Orf 12

[2] Relation de solidarité entre deux contractants marque par un sacrifice d’animal. la nouvelle alliance qui est la promesse du salut messianique de Dieu et l’humanité Jésus est la victime .ex 24,8 ; He 9,12.14;12,24

[3]

[4] -Le credo, symbole de Nice

[5] Habitants d’Israël…

[6] élu….

[7] -Gn 18,17-32

[8] -CEC, 2650

[9] -CEC, 2656

[10] CEC 2729

[15] Jean paul II, cathedrale St-Mary, Maimi,10 Septembre1987;Orf 37

[16] Paul VI, AG, 10 Novembre 1965;SA591

[17] -.(P.Marie-Eugène ,je veux voir Dieu ,p.476 et 477).                            

 

[18] - trois récit inédit

[19] -Pape  Paul VI 20-07-1996

[20] -concile vaticanII, sacro council.59

 

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